L'ex gloire du tennis Boris Becker échappe à la faillite personnelle
La justice britannique a décidé de clore la procédure de faillite personnelle frappant l’ancien champion de tennis allemand Boris Becker (56 ans) à la suite d'un accord avec ses administrateurs judiciaires, a annoncé son avocat jeudi.
La procédure d'insolvabilité ouverte en 2017 contre l'ancien numéro un mondial a été "close juridiquement" par une décision rendue mercredi par la Haute Cour de Londres à la suite de cet accord, qui annule aussi sa responsabilité pour les dettes résiduelles encore existantes, a indiqué son avocat Christian-Oliver Moser dans un communiqué.
Le sextuple vainqueur de tournois du Grand Chelem avait été condamné par un tribunal londonien au printemps 2022 à deux ans et demi de prison et avait été libéré après huit mois d’emprisonnement au Royaume-Uni pour ces faits.
Il était ainsi sorti de prison juste avant Noël 2022, le 15 décembre.
Boris Becker, qui vivait au Royaume-Uni depuis 2012, avait été reconnu coupable en avril 2022 d'avoir dissimulé ou transféré illicitement des centaines de milliers d'euros et de livres sterling pour ne pas régler ses dettes après avoir été déclaré en faillite.
Il lui était notamment reproché d'avoir transféré des centaines de milliers de livres sterling d'un compte professionnel sur d'autres comptes, notamment de ses ex-épouses, de ne pas avoir déclaré une propriété en Allemagne et d'avoir caché un emprunt de 825.000 euros et des parts dans une société.
Boris Becker a d'abord contesté l'intégralité des charges, avant de reconnaître sa culpabilité après sa sortie de détention, dans une interview à une chaîne de télévision allemande.
À l'époque de sa banqueroute en 2017, suivant une série de mauvaises affaires, les dettes de l'ex-superstar du tennis, plus jeune vainqueur de Wimbledon à 17 ans, étaient estimées à jusqu'à 50 millions de livres sterling (59 millions d'euros).
Avant cela, Becker avait déjà eu des déboires judiciaires pour des dettes impayées avec la justice espagnole, concernant des travaux dans sa villa de Majorque, et avec la justice suisse pour ne pas avoir payé le pasteur qui l'avait marié en 2009.
En 2002, la justice allemande l'avait condamné à deux ans de prison avec sursis ainsi qu'à 500.000 euros d'amende pour quelque 1,7 million d'euros d'arriérés d'impôts.
Y.Suarez--LGdM