La Gaceta De Mexico - Royaume-Uni: Charles III accueille l'émir du Qatar en visite d'Etat

Royaume-Uni: Charles III accueille l'émir du Qatar en visite d'Etat
Royaume-Uni: Charles III accueille l'émir du Qatar en visite d'Etat / Photo: © AFP/Archives

Royaume-Uni: Charles III accueille l'émir du Qatar en visite d'Etat

L'émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani entame mardi une visite d'Etat au Royaume-Uni, où il sera reçu par le roi Charles III et s'entretiendra avec le Premier ministre Keir Starmer, qui espère bientôt conclure un accord commercial avec les monarchies du Golfe.

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Cette visite de deux jours de l'émir du Qatar et de sa première épouse, cheikha Jawaher, comprend notamment un banquet d'Etat au palais de Buckingham, une prise de parole de l'émir devant des parlementaires mardi et un entretien mercredi à Downing Street.

Les deux dirigeants devraient évoquer la situation au Moyen-Orient, le Qatar étant au cœur des efforts diplomatiques, avec les Etats-Unis et l'Egypte, pour tenter d'arracher un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages israéliens.

Le gouvernement travailliste, arrivé au pouvoir en juillet, espère également bientôt signer un accord commercial avec le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui rassemble les six Etats de la région (Arabie saoudite, Oman, Koweït, Bahreïn, Émirats arabes unis, Qatar).

En négociation depuis 2021, il permettrait d'injecter quelque 1,6 milliard de livres (1,9 milliard d'euros) dans l'économie britannique, selon Londres, qui souligne que les échanges commerciaux annuels entre le Royaume-Uni et les pays du CCG atteignent 57 milliards de livres (68,5 milliards d'euros).

"Sécuriser un tel accord est une priorité du Royaume-Uni", a défendu le gouvernement lors de la visite dans le Golfe du ministre du Commerce Jonathan Reynolds cet automne.

- Ballet diplomatique -

Londres espère aussi attirer les investissements des richissimes fonds souverains du Golfe.

Les investissements du Qatar dans l'économie britannique sont estimés à plus de 40 milliards de livres (environ 48 milliards d'euros), et l'émirat a indiqué en 2022 son intention d'investir jusqu'à 10 milliards de livres dans le pays d'ici 2027.

Début décembre, Keir Starmer doit également se rendre aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite, après plusieurs semaines d'un intense ballet diplomatique, mettant largement à contribution la famille royale.

Le mois dernier, le roi Charles III a reçu au château de Windsor le roi du Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, et la semaine dernière le prince William a assisté à Londres avec le prince héritier du sultanat d'Oman Theyazin ben Haïtham au coup d'envoi d'une expédition visant à présenter les paysages naturels du sultanat à des écoliers des deux pays.

Mardi, William et son épouse Kate, qui reprend progressivement ses engagements officiels depuis l'annonce de la fin de sa chimiothérapie en septembre, recevront le couple qatari au palais de Kensington, avant de rejoindre le roi Charles III sur Horse Guards Parade pour une cérémonie officielle.

La reine Camilla, qui souffre des suites d'une infection pulmonaire, a dû renoncer à assister à cette cérémonie d'accueil mais prendra part aux autres rendez-vous prévus dans la journée, dont un déjeuner au palais de Buckingham.

Dans la soirée, un banquet d'Etat est aussi prévu à Buckingham, auquel ne sera pas présente la princesse Kate, a indiqué le palais de Kensington.

Dans le cadre de sa visite, l'émir se rendra également à l'académie militaire royale de Sandhurst, où il a étudié.

La dernière rencontre entre l'émir du Qatar et le souverain britannique remonte à décembre 2023, à la conférence internationale sur le climat (COP28) à laquelle s'était rendu Charles III, fervent défenseur de l'environnement.

Le dirigeant qatari et la cheikha Jawaher ont assisté au couronnement du roi en mai 2023 à Londres.

Alors que le Qatar est régulièrement épinglé sur les droits humains, la fondation Peter Tatchell a prévu un rassemblement mardi devant le palais de Buckingham pour dénoncer un "régime qui continue de maltraiter les femmes, les personnes LGBT+ et les travailleurs migrants".

F.Maldonado--LGdM