Agression d'un journaliste à Nîmes: un mineur en garde à vue
Un mineur a été placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'agression mardi d'un journaliste de M6 dans un quartier de Nîmes gangréné par les violences liées aux trafics de drogue, a indiqué le parquet mercredi.
"Actuellement, une personne, mineure, est en garde à vue dans le cadre de l'enquête diligentée pour violences en réunion" sur le journaliste de M6 Jérôme Régali, a indiqué dans un courriel à l'AFP la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, sans donner plus de précisions.
Il s'agit d'un jeune du quartier de Pissevin, âgé de 17 ans et déjà connu des autorités. Il a été interpellé mardi vers 14h00 par la Brigade anti-criminalité (BAC) de Nîmes, a précisé une source proche de l'enquête ayant requis l'anonymat.
A peine arrivé mardi matin à Pissevin, aux nombreuses tours et barres d'immeubles et faisant partie du dispositif des quartiers de "reconquête républicaine", le journaliste reporter d'image (JRI) basé à Montpellier avait été frappé "debout et au sol" par deux hommes, qui ont pris la fuite, selon une source policière.
La veille, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, avait pris la décision de fermer jusqu'à nouvel ordre la médiathèque municipale de Pissevin en raison de l'aggravation des violences visant les 18 membres de son personnel et les habitants de ce quartier paupérisé.
M. Fournier avait notamment dénoncé l'instauration de "barricades" et de "check-points" dans le quartier, et le fait que les agents de la médiathèque sont soumis à des "palpations en pleine rue avant d'accéder à leur poste de travail".
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, le groupe M6 ou encore le Club de la presse d'Occitanie ont condamné cette agression.
La procureure de Nîmes a annoncé l'ouverture d'une "enquête préliminaire" sur les faits concernant la médiathèque et d'une "enquête de flagrance" pour ceux concernant le journaliste.
M. Darmanin a promis l'envoi en renfort d'une compagnie de CRS tandis que la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon, annonce une "intensification" de la présence policière et "une montée en puissance dans la perspective de la réouverture prochaine de la médiathèque".
Y.A. Ibarra--LGdM