Décès de Jane Birkin: pluie d'hommages, ses filles évoquent "sa bataille acharnée contre la maladie"
Au lendemain du décès de Jane Birkin, retrouvée sans vie dimanche à son domicile parisien, les filles de la chanteuse, Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon, ont salué lundi la "bataille acharnée contre la maladie" menée par leur mère, tandis que les hommages se sont multipliés.
"Jane Birkin s'en est allée après 16 ans d'une bataille acharnée contre la maladie. Depuis son AVC en septembre 2021, sa famille et le merveilleux personnel soignant ont été à ses côtés nuits et jours", écrivent-elles.
"Depuis quelques jours, elle marchait de nouveau, était motivée de reprogrammer son Olympia et avait décidé de reprendre son indépendance. Ce premier soir seule aura été le dernier. Elle l'avait décidé", ajoutent-elles dans ce texte transmis par Olivier Gluzman, manager de l'artiste.
L'agence artistique de la chanteuse, Les Visiteurs du soir, a par ailleurs annoncé que les obsèques se dérouleront dans l'intimité familiale et amicale sur invitation, et lui a rendu hommage sur Instagram: "Jane s'en est allée. Jane, icône mais aussi et surtout femme merveilleuse, artiste talentueuse, engagée et libre".
"Vingt-deux ans de complicité, d'émotions, de projets, d'incroyables voyages, de rencontres, de musiques, de rires, et de peines aussi parfois, de questionnements, d'engagements, d'envies, de curiosité, et surtout d'une profonde amitié. (...) Nous sommes tous tristes, mais retenons les instants de grâce vécus ensemble. Un immense vide", a ajouté cette agence.
Marianne Faithfull, Iggy Pop, Etienne Daho, Sheila, Benjamin Biolay, Françoise Hardy, Clara Luciani, Alain Souchon ou encore Serge Lama ont également salué la mémoire de la chanteuse.
"Ma très chère Jane est partie", a écrit sur les réseaux sociaux Marianne Faithfull, elle aussi une artiste anglaise qui a éclos lors du "Swinging London" des années 60 et s'est installée par la suite à Paris.
- "Guerrière devant l'éternel" -
L'hommage le plus émouvant est peut-être venu d'Etienne Daho, qui a écrit un long message à l'adresse de la disparue, lundi sur les réseaux sociaux.
"J'ai aimé ta voix unique, haut perchée et si singulière, ton écriture libre, poétique et culottée, tes engagements. Toujours honnête. Toujours légère. Toujours trop modeste et généreuse, attribuant tes réussites aux autres", glisse le "parrain" de la pop française, qui avait co-composé avec elle son album "Oh ! Pardon tu dormais..." (2020).
"Un moment de grâce", se souvient-il. "Défiant toutes les lois de la médecine, guerrière devant l'éternel, tu as surmonté tes souffrances, sans une plainte et avec le sourire, pour remporter chaque soir de triomphales victoires, devant un public ému aux larmes. Une leçon".
Serge Lama a, lui, publié sur Twitter un poème: "Et Vadim inventa Bardot. Et Gainsbourg inventa Birkin. Pour la France, deux grands cadeaux. Deux grands affronts aux misogynes, fers de lance qui portent haut la haute image féminine. Gloire à Birkin en son tombeau. Tristesse! Comme une pluie fine...".
Le chanteur Miossec s'est lui aussi dit ému par sa disparition. "Jane Birkin est la première à être venue me chercher pour des paroles", souligne le Brestois, au Télégramme, rappelant l'attachement de la chanteuse au Finistère (ouest de la France) où elle avait une maison.
Après Hermès, qui avait créé un sac à son nom, Olivier Rousteing (Balmain) et Jacquemus, c'est au tour du créateur de mode Hedi Slimane de lui rendre hommage. Il a publié sur Instagram une photo de Birkin en smoking et chemise blanche pour une campagne Saint Laurent de 2016, accompagnée des paroles d'"Ex fan des sixties".
L.Navarro--LGdM