Sous le soleil, la Techno Parade fête ses 25 ans
Dans un déluge de décibels, plusieurs dizaines de milliers de fans d’électro participaient samedi après-midi à Paris, derrière 16 chars et leurs sound systems, à la 25e Techno Parade, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le coup d’envoi a été donné à 15H30, après un "dancefloor" en plein air qui a transformé la place de la Bastille en discothèque à ciel ouvert, aux rythmes de tous les courants de la techno. Le cortège devait rejoindre la Nation vers 19H00.
L’an dernier, plus de 250.000 personnes avaient participé à cette grande parade, vitrine des musiques électroniques, organisée depuis 1998.
Comme le char du collectif Heretik System, pilier de la scène underground, impossible de citer tous les Djs présents dont Maud Geffray, prix de la meilleure B.O. pour "Split" au festival Séries Mania, associée à RAG, DJ et directrice artistique du collectif queer et féministe Barbi(e)turix.
Le 19 septembre 1998, jour de la première Techno Parade de Paris, 200.000 personnes s’étaient retrouvées, alors que les musiques électroniques étaient diabolisées.
Deux mois auparavant, Jack Lang avait assisté à la Love Parade de Berlin, inspiration pour la Techno Parade, en compagnie d'Henri Maurel, président de Radio FG, figure emblématique et promoteur en France de la techno.
"Il y a 25 ans, la techno était montrée du doigt. Aujourd’hui, elle a droit de cité. De génération en génération, le mouvement techno prouve qu’il est joyeux et pacifique", a confié à l’AFP Jack Lang, sollicité pour des nombreux selfies, avant le départ des chars.
"Le météo est au rendez-vous, les gens sont heureux: on ne pouvait pas attendre mieux pour ce 25e anniversaire", a confié à l’AFP Tommy Vaudecrane, président de Technopol qui organise l’événement depuis sa première édition.
"Le temps du doute et des craintes autour des musiques électronique est dépassé. Après plus de trente ans, les grands professionnels sont dans l’électro. Il est temps que les festivals de musiques électroniques soient considérés comme des festivals de musiques comme les autres", a ajouté M. Vaudecrane, formant le vœu que les "free partys" et les teknivals soient acceptés à 100%.
Y.A. Ibarra--LGdM