La Gaceta De Mexico - A un an de la réouverture, Macron annonce des vitraux du XXIe siècle pour Notre-Dame de Paris

A un an de la réouverture, Macron annonce des vitraux du XXIe siècle pour Notre-Dame de Paris
A un an de la réouverture, Macron annonce des vitraux du XXIe siècle pour Notre-Dame de Paris / Photo: © AFP

A un an de la réouverture, Macron annonce des vitraux du XXIe siècle pour Notre-Dame de Paris

Emmanuel Macron a annoncé vendredi que des vitraux contemporains seraient réalisés pour porter "la marque du XXIe siècle" à Notre-Dame de Paris, un an jour pour jour avant la réouverture prévue de la cathédrale, ravagée par un incendie en 2019.

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Le chef de l'Etat s'est rendu sur le chantier pour enclencher le compte-à-rebours à J-365 de la réouverture au culte et au public de Notre-Dame, prévue le 8 décembre 2024. Et notamment au sommet de la nouvelle flèche qui, à 96 mètres d'altitude, a refait son apparition ces derniers jours sous les échafaudages et est surmontée depuis mercredi de sa croix, en attendant son coq qui doit prochainement être béni selon la tradition catholique.

"Nous tenons les délais", s'est félicité le président de la République, qui avait fixé le calendrier ambitieux d'une reconstruction en cinq ans. "C'est une formidable image d'espérance et d'une France qui sait rebâtir", a-t-il ajouté devant la presse.

Il a évoqué "un moment à la fois important et émouvant" qui témoigne de "l'avancée extraordinaire" de "ce chantier qui paraissait impossible".

Le 15 avril 2019, un incendie spectaculaire avait détruit la cathédrale dont la flèche, conçue par l'architecte du XIXe siècle Eugène Viollet-le-Duc, s'était effondrée sous les yeux des Parisiens et des touristes. Les images des flammes avaient été diffusées en direct, suscitant une émotion planétaire.

Avant le sinistre, elle attirait 12 millions de visiteurs en moyenne chaque année.

Emmanuel Macron a symboliquement donné le dernier coup de burin à l'inscription, dans le bois de la flèche, du nom de "son général", Jean-Louis Georgelin, qu'il avait initialement chargé de mener à bien ce chantier titanesque et qui est décédé l'été dernier.

"Le général était connu et aimé sur ce chantier et on sait ce qu'on lui doit", a glissé son successeur Philippe Jost, évoquant un site chargé en "symboles".

- Musée de Notre-Dame -

Le président de la République, accompagné de son épouse Brigitte Macron, s'est ensuite rendu dans la nef et dans le chœur de la cathédrale qui commencent à être débarrassés de leurs échafaudages.

Dans une lettre envoyée cette semaine, Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, lui avait confirmé son "souhait" de voir l'Etat commander "une série de six vitraux pour les chapelles latérales sud de la nef".

"J'y souscris pleinement", a répondu vendredi Emmanuel Macron. "C'est avec mon plein accord que nous allons lancer un concours qui permettra aux artistes contemporains de soumettre, sur la base d'une commande qui va être passée, une œuvre figurative", a-t-il ajouté.

Selon lui, "le siècle qui est le nôtre aura sa place au milieu de plusieurs autres qui figurent dans les œuvres de cette cathédrale", joyeau de l'art gothique qu'il a par ailleurs décidé de faire reconstruire "à l'identique".

Le chef de l'Etat a aussi annoncé que les anciens vitraux, "qui seront déposés" et "qui datent de Viollet-le-Duc", ainsi que le coq qui est tombé le 15 avril 2019 dans l'effondrement de la flêche, "prendront eux place dans un musée de l'œuvre de Notre-Dame de Paris" qui verra le jour "dans les locaux de l'Hôtel-Dieu", à proximité sur l'île de la Cité.

Après la flèche, la prochaine étape doit être sa couverture en plomb, ainsi que celle du toit.

Un choix qui continue de créer la polémique. La sénatrice écologiste Anne Souyris, ex-adjointe à la Santé de la maire de Paris Anne Hidalgo, a appelé mardi sur le réseau social X à "suspendre le chantier le temps qu'une autorité sanitaire se prononce sur les risques de ses plus de 400 tonnes de plomb".

"C'est une bonne décision", "prenant en compte les contraintes sanitaires mais aussi sur le plan architectural" en raison de sa "cohérence", a défendu vendredi Emmanuel Macron, assurant que le préfet de région Ile-de-France avait "mené les études lui-même".

P.Ortega--LGdM