Afrique du Sud: l'espoir s'amenuise, 48h après l'effondrement d'un immeuble
L'espoir s'amenuise de retrouver encore 39 ouvriers sud-africains, pris au piège dans les décombres d'un immeuble en construction qui s'est effondré lundi, mais les secouristes redoublent d'efforts, conscients que cette fenêtre est cruciale.
Sur les 75 personnes qui se trouvaient dans le bâtiment, au moment de son effondrement inexpliqué, lundi peu après 14h00 (12H00 GMT) à George, sur la côte sud du pays, 36 ont pu être dégagées des décombres, dont sept sont mortes, selon la municipalité.
Plus de 200 secouristes sondent et découpent des tonnes de béton, sans discontinuer depuis près de 48 heures, dans l'espoir de retrouver d'autres survivants.
Les autorités ont rappelé mercredi que c'est généralement dans les trois premiers jours que les opérations de sauvetage permettent de retrouver des survivants, ce qui laisse encore plus de 24 heures d'espoir. Ensuite, retrouver des vivants tient de plus en plus du miracle.
La première a été dégagée d'un trou creusé dans les gravats et placée sur un brancard. Une autre a été récupérée et enveloppée dans une couverture, sous le regard de dizaines de voisins et proches, derrière le périmètre de sécurité.
Moses Malala, contremaître sur le chantier, a été hospitalisé lundi mais est revenu sur place quelques heures plus tard pour aider à sortir ses "gars" des gravats.
Il raconte à l'AFP avoir entendu un bruit terrible, alors qu'il travaillait sur le toit, puis avoir glissé le long de cette pente pour atterrir sur le côté du chantier.
"Mon pied a commencé à glisser. J'étais au sommet du toit et j'ai commencé à descendre la pente", raconte-t-il, affirmant avoir vu ses "gars descendre le plus vite possible vers le rez-de-chaussée parce que le bâtiment commençait à tomber d'un côté d'abord".
Depuis lundi "je suis ici, sur le site, on veut dégager nos proches, nos frères et sœurs. Certains, on les retrouve vivants, d'autres sont morts", dit-il.
Mardi soir, des responsables religieux et simples croyants se sont rendus, pour y prier, à la mairie, où les proches des disparus attendent fièvreusement des nouvelles, à l'abri des regards.
Hommes, femmes et enfants ont entonné des chœurs à plusieurs voix, typiquement sud-africains, pour les réconforter. "On est venu prier pour ceux pris dans l'accident, mais aussi pour apporter un soutien spirituel aux familles", a expliqué à l'AFP le révérend Siyanda Sijela.
M.Pacheco--LGdM