La Gaceta De Mexico - Paris Games Week: après trois ans d'attente, le plaisir retrouvé du jeu "en vrai"

Paris Games Week: après trois ans d'attente, le plaisir retrouvé du jeu "en vrai"
Paris Games Week: après trois ans d'attente, le plaisir retrouvé du jeu "en vrai" / Photo: © AFP

Paris Games Week: après trois ans d'attente, le plaisir retrouvé du jeu "en vrai"

Des selfies devant l'entrée de la "Paris Games Week" pour déjà immortaliser, à peine arrivé, un plaisir retrouvé: après l'annulation de deux éditions en raison de la pandémie, le principal salon français consacré aux jeux vidéo a renoué mercredi avec son public à Paris.

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Dès l'ouverture à 08H30, les premiers visiteurs, en grande majorité des adolescents, se sont rués sur les stands des différents éditeurs (Ubisoft, Bandai Namco, Capcom, Sega...) pour tester les nouveautés de la fin d'année.

A l'image de Tiago, 10 ans, vêtu d'un déguisement Pikachu pour sa première visite à la Paris Games Week, parti directement avec son grand frère Alexis, 12 ans, s'essayer à "Just Dance 2023", sous le regard bienveillant de leurs parents, Jeremy et Irène Serra.

"Nous sommes venus de l'Aveyron, nous avons pris le train pour passer quatre jours à Paris et rester sur le salon jusqu'à samedi", confient-ils à l'AFP.

"+Just Dance+, c'est un jeu un peu à part où on peut danser (en vrai) avec d'autres personnes. C'est plus sympa que tout seul derrière son écran", ajoutent-ils.

Si la crise sanitaire a poussé les éditeurs à dévoiler de plus en plus leurs prochains jeux lors de leurs propres événements en ligne, les visiteurs de cette édition "restart" (redémarrage) insistent sur la nécessité de partager leur passion "IRL", dans la vraie vie ("in real life").

"J'attache énormément d'importance à venir dans des salons, pour l'ambiance des conventions physiques. Je rencontre des gens, mais aussi des +YouTubeurs+ ou +TikTokeurs+ connus en vrai", raconte "Weeaboo", jeune fille de 20 ans qui préfère se faire appeler par son pseudo sur les réseaux sociaux.

Habillée en rose de la tête aux pieds à l'image de Kirby, personnage de l'univers Nintendo, sa venue est aussi motivée pour assister aux parades et concours de "cosplay", l'activité consistant à se déguiser en personnages de la pop-culture.

- 180.000 visiteurs attendus -

Perturbés par la crise sanitaire, les plus grands salons mondiaux du secteur marquent leur retour, à l'instar de l'E3 (Electronic Entertainment Expo) à Los Angeles, annulé en 2022, qui va faire son grand retour en juin 2023.

Les organisateurs de la Paris Games Week visent autour de 180.000 visiteurs à la Porte de Versailles pour cette édition 2022, alors que l'affluence se situait autour des 300.000 visiteurs avant la pandémie, mais dans un format plus grand.

Signe de l'importance de l'événement, les trois grands constructeurs de consoles de jeux vidéo, Microsoft (Xbox), Sony (PlayStation) et Nintendo (Switch), sont réunis pour la première fois depuis plus de trois ans dans le même salon.

"C'est important d'être là en physique pour pouvoir avoir un contact direct avec notre audience, et leur offrir des expériences les mains sur la manette", souligne auprès de l'AFP Ina Gelbert, directrice Xbox France, la branche jeu vidéo de Microsoft.

"Depuis le lancement des consoles [nouvelles générations il y a deux ans], nous n'avions pas eu l'occasion de les mettre à disponibilité des fans sur des salons. C'est la première fois qu'on peut le faire", ajoute-t-elle.

Des distributeurs comme la Fnac et les géants des réseaux sociaux comme TikTok, sont aussi de la partie, à l'instar de plus d'une centaine d'exposants.

"Quand on pense +gaming+, on pense digital, mais c'est aussi important d'avoir notre communauté présente physiquement pour pouvoir échanger avec elle", renchérit Omba Kamangongo, responsable "gaming" de TikTok pour la France, la Belgique et l'Europe du Sud.

Si le jeu vidéo reste le loisir numérique privilégié des jeunes, avec 95% des 10-17 ans qui y jouent, la pratique concerne plus de 37 millions de français, 53% déclarant même y jouer "au moins une fois par semaine", selon le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell).

P.Gomez--LGdM