La Gaceta De Mexico - Trump de retour à son procès en diffamation à New York

Trump de retour à son procès en diffamation à New York
Trump de retour à son procès en diffamation à New York / Photo: © AFP

Trump de retour à son procès en diffamation à New York

Nouvelle navette de Donald Trump entre sa campagne des primaires républicaines et les tribunaux: l'ex-président américain est retourné mercredi à son procès civil à New York pour diffamation d'E. Jean Carroll, qui avait fait condamner le milliardaire au civil à des dédommagements pour agression sexuelle.

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Rentré mardi soir à Manhattan d'un meeting bondé à Atkinson, dans le petit Etat glacial et enneigé du New Hampshire (nord-est) où les primaires auront lieu le 23 janvier, le magnat et tribun de 77 ans a quitté sa "Trump Tower" et s'est assis mercredi matin dans la salle d'audience du tribunal civil du sud de la grande île new-yorkaise, selon des photographes de l'AFP.

L'ancienne chroniqueuse du magazine américain Elle, E. Jean Carroll, 80 ans, est elle aussi arrivée au palais de justice.

Elle fait face pour le second jour à celui qu'elle accuse de l'avoir violée en 1996 et qu'elle avait finalement fait juger responsable au civil, lors d'un premier procès en mai dernier à New York, d'"agression sexuelle" dans les années 1990 et de diffamation en 2022. Donald Trump avait été condamné à verser cinq millions de dollars de dédommagements.

- "Tarée" et "bidon" -

Malgré cette décision de justice, Donald Trump ne cesse de dénigrer et d'insulter E. Jean Carroll sur les réseaux sociaux, qualifiée de femme "tarée" à l'"histoire bidon" et qu'il dit n'avoir "jamais vue de (sa) vie".

Plus que jamais favori des primaires du parti républicain après avoir dominé lundi le caucus de l'Iowa, dans le Midwest, le milliardaire a déjà passé sa journée de mardi dans le prétoire sans échanger un regard avec l'autrice.

Visé par au moins six procès civils et pénaux, le magnat de l'immobilier a transformé chacune de ses inculpations ou comparutions en tribune politique, multipliant les invectives virulentes contre la justice et le camp démocrate du président Joe Biden qu'il accuse de vouloir le faire condamner pour l'empêcher de gagner la présidentielle de novembre.

Il a répété mardi soir à ses partisans que son successeur à la Maison Blanche menait "une chasse aux sorcières" et qu'il reviendrait faire campagne mercredi soir dans le New Hampshire afin d'"empocher des votes" lors du scrutin du 23 janvier.

Le procès en diffamation doit durer plusieurs jours, mais est limité sur le fond et dans le temps car Donald Trump avait déjà été déclaré responsable des faits qui lui sont reprochés par E. Jean Carroll.

Le 9 mai 2023, un jury du même tribunal avait décidé à l'unanimité qu'il avait commis une "agression sexuelle" sur E. Jean Carroll, en 1996, dans une cabine d'essayage d'un grand magasin new-yorkais, et qu'il l'avait aussi diffamée en octobre 2022. Les jurés avaient condamné Donald Trump, qui a fait appel et n'a jamais été poursuivi au pénal dans ce dossier, à cinq millions de dollars de dommages-intérêts.

- Viol -

Mais E. Jean Carroll avait aussi déposé plainte pour diffamation pour des déclarations antérieures de Donald Trump, en juin 2019, dans la foulée de ses premières accusations de viol contenues dans un livre.

Alors président des Etats-Unis (2017-2021), il avait affirmé que l'autrice, qui n'était "pas son genre", avait tout inventé pour "vendre un nouveau livre". La procédure avait été retardée par des batailles procédurales, mais ce second procès a été maintenu, et se penche aussi sur ses propos depuis le premier jugement de 2023.

E. Jean Carroll réclame au moins dix millions de dollars pour son préjudice moral et professionnel.

Et ce procès, avant ceux des prochains mois, soulève plus généralement la question du comportement de Donald Trump à l'égard des femmes, après maintes accusations d'agressions sexuelles jamais jugées au pénal.

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A.Gonzalez--LGdM