Wall Street en hausse portée par les résultats d'entreprises
La Bourse de New York a débuté en nette hausse jeudi à l'entame d'une journée riche en résultats d'entreprises et malgré l'annonce d'un PIB américain en repli au premier trimestre.
Vers 15H00 GMT, l'indice Dow Jones avançait de 0,45%, le Nasdaq, à dominante technologique, progressait de 0,77% alors que Meta (Facebook) caracolait à +13%, dynamisé par la publication de ses résultats la veille. Le S&P 500 avançait de 0,78%.
Mercredi, le Dow Jones avait clôturé en modeste hausse de 0,19% à 13.301,93 points et l'indice élargi S&P 500 en progression de 0,21% à 4.183,96 points, tandis que le Nasdaq s'était arrêté quasiment à l'équilibre à 12.488,93 points (-0,01%).
"Le marché a été survendu et est à point pour un rebond", a affirmé Patrick O'Hare de Briefing.com. Les indices sont en passe d'accuser un très mauvais mois d'avril, un mois pourtant historiquement favorable aux marchés.
A la clôture mercredi, le Nasdaq était en chute de plus de 12% sur le mois, le Dow Jones de près de 4% et le S&P 500, indice le plus représentatif du marché américain, est en repli de 7,65%.
Les investisseurs ne semblaient pas préoccupés par la décevante première estimation du Produit intérieur brut des Etats-Unis pour le premier trimestre. Le PIB américain s'est contracté de 1,4% en rythme annuel, alors que l'inflation pèse sur les dépenses des consommateurs.
Ce coup d'arrêt inattendu, alors que les analystes espéraient encore une croissance de 1,1% de janvier à mars, s'inscrit dans le contexte d'une inflation exacerbée par la guerre en Ukraine et de problèmes persistants d'approvisionnement.
Il faut remonter au printemps 2020, lors de l'émergence de la pandémie de Covid-19, pour avoir une contraction du PIB.
- Twitter grappille -
Twitter grappillait 0,33% à 48,81 dollars. Le groupe, qui va passer sous la houlette d'Elon Musk, le patron de Tesla, a fait part jeudi d'un chiffre d'affaires un peu en-dessous des attentes au premier trimestre mais d'une croissance importante de son nombre d'abonnés.
Le réseau social, qui va être racheté pour 44 milliards de dollars et dont c'est sans doute une des dernières publications de comptes puisqu'Elon Musk veut le retirer de la cote, a enregistré de janvier à mars 1,20 milliard de dollars de revenus, moins que les 1,22 milliard prévus par le marché.
Son nombre d'utilisateurs actifs est monté à 229 millions, mieux que les 226,1 anticipés.
McDonald's était salué (+1,68% à 251 dollars), dépassant les attentes au premier trimestre grâce notamment aux hausses des prix de ses menus et malgré 127 millions de dollars de coûts liés à la suspension de ses activités en Russie. La chaîne de fast-food a vu son chiffre d'affaires progresser de 11% sur la période, à 5,7 milliards de dollars.
Le titre du fabricant américain d'engins, d'équipement et de matériels de chantier Caterpillar chutait de 5,14% à 202 dollars, malgré des résultats meilleurs que prévu, grâce à une forte demande.
Mais le géant des équipements de chantier s'attend à une moindre croissance de ses activités en Chine.
"Le tableau des bénéfices n'est pas exactement un champ de tournesols", a déclaré Patrick O'Hare. "Il y a suffisamment de mauvaises herbes qui continuent de soulever des doutes quant à la faisabilité des projections de croissance des bénéfices sur l'ensemble de l'année", a ajouté l'analyste.
Le titre du laboratoire Moderna grimpait de 1,33% à 144 dollars après que le groupe a indiqué avoir déposé aux Etats-Unis une demande d'autorisation pour pouvoir administrer son vaccin contre le Covid-19 aux enfants entre 6 mois et 5 ans.
Il s'agit de la dernière tranche d'âge à ne pas encore pouvoir être vaccinée.
Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans étaient stables à 1,84%.
Après la clôture, les investisseurs attendaient les chiffres trimestriels d'Amazon, d'Apple et d'Intel.
X.Rivera--LGdM