"Nuit plutôt calme" en Martinique, selon le ministre des Outre-mer
"La nuit a été plutôt calme" en Martinique, a indiqué le ministre des Outre-mer François-Noël Buffet samedi, deux jours après l'instauration d'un couvre-feu nocturne pour endiguer les violences urbaines qui émaillent la mobilisation contre la vie chère.
"La nuit (de vendredi à samedi) a été plutôt calme. J'invite à ce que le calme revienne. Il ne peut pas y avoir d'évolution sérieuse, de discussion sérieuse, dans un climat de violences qui s'installerait", a déclaré M. Buffet sur la radio franceinfo.
Depuis septembre, la Martinique est en proie à une mobilisation contre la vie chère initiée par un mouvement baptisé Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), qui a dégénéré avec des émeutes.
"Il faut à la fois rétablir l'ordre et donner aux Martiniquais une perspective précisément vis-à-vis de la vie chère. On ne peut pas faire l'un ou l'autre, il faut faire les deux", avait déclaré vendredi le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau lors d'un déplacement au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne).
Le RPPRAC exige un alignement des prix des produits alimentaires sur l'Hexagone, affichés 40% plus chers en Martinique.
Plusieurs tables rondes réunissant les services de l'Etat, les collectivités locales, les acteurs économiques et le RPPRAC ont été organisées pour trouver un accord sur des mesures permettant de faire baisser les prix.
Une sixième réunion a eu lieu vendredi soir, qui s'est achevée dans la nuit sans conclusion.
"Il y a des progrès importants. J'espère que dès la reprise des discussions, on aboutira maintenant totalement à l'écriture (d'un accord). La reprise (des discussions) va être précisée dans les heures qui viennent, sans doute en tout début de semaine", a assuré François-Noël Buffet.
"Il est incontestable que l'écart de prix est très important et toutes les mesures qui sont proposées dans les discussions sont de nature à le réduire de manière très substantielle, entre 15 et 20%", a-t-il affirmé.
Interrogé sur un éventuel déplacement sur l'île antillaise, le ministre a répondu: "dès lors qu'ils seront tous tombés d'accord, je viendrai bien volontiers. Que l’on signe d'abord cet accord".
F.Deloera--LGdM