Les Etats-Unis "déçus" par l'échec des pourparlers sur la pollution plastique
L'administration américaine s'est déclarée "déçue" mardi après l'échec des négociations pour parvenir à un traité mondial contre la pollution plastique, accusant un groupe de pays d'avoir empêché les discussions d'avancer.
"Les Etats-Unis sont déçus par l'absence d'un accord international juridiquement contraignant adapté à la lutte contre la pollution plastique", affirme la Maison Blanche mardi dans un communiqué.
"Un petit groupe de pays et de producteurs s'est mis en travers du chemin pour protéger leurs profits et perpétuer un statu quo insatisfaisant", poursuit Washington.
Les Etats-Unis sont un des deux plus importants producteurs de plastiques avec la Chine.
Les négociations menées pendant une semaine à Busan, en Corée du Sud, pour parvenir à un traité mondial contre la pollution plastique, ont échoué dimanche face à l'opposition d'un groupe de pays pétroliers, et devront reprendre à une date ultérieure.
"Plusieurs questions critiques nous empêchent toujours de parvenir à un accord général. Ces questions non-résolues demeurent épineuses, et plus de temps sera nécessaire pour les résoudre de façon efficace", a alors déclaré l'ambassadeur équatorien Luis Vayas Valdivieso qui préside les débats onusiens.
Pendant une semaine, les représentants de plus de 170 pays ont tenté de trouver une solution pour réduire la pollution plastique qui envahit les océans, les sols et s'infiltre à l'intérieur du corps humain.
Après deux ans de pourparlers, les délégués représentés à la cinquième et en principe dernière réunion du Comité intergouvernemental de négociations pour un traité contre la pollution plastique (INC-5) avaient jusqu'à dimanche soir pour se mettre d'accord.
Mais depuis l'ouverture des débats, le 25 novembre, les discussions ont tourné au dialogue de sourds entre une majorité de pays souhaitant un accord ambitieux et un groupe d'Etats producteurs de pétrole menés par la Russie, l'Arabie saoudite et l'Iran.
Téhéran a souligné "l'énorme fossé" entre les parties, tandis que Moscou a estimé que la conclusion d'un traité était "entravée par des ambitions trop élevées de la part de certaines parties".
Si rien n'est fait, la pollution plastique pourrait tripler dans le monde d'ici 2060, après également un triplement de la production mondiale à 1,2 milliard de tonnes contre 460 millions de tonnes en 2019, selon un calcul de l'OCDE.
L.Flores--LGdM