La Gaceta De Mexico - En quête d'un Premier ministre, Macron réunit les partis mardi, hors RN et LFI

En quête d'un Premier ministre, Macron réunit les partis mardi, hors RN et LFI
En quête d'un Premier ministre, Macron réunit les partis mardi, hors RN et LFI / Photo: © AFP

En quête d'un Premier ministre, Macron réunit les partis mardi, hors RN et LFI

Les ténors des partis politiques, hors RN et LFI, sont conviés mardi après-midi pour une réunion avec Emmanuel Macron afin d'avancer sur une "méthode" permettant à un futur gouvernement d'être constitué, et surtout de survivre à une censure.

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Le président de la République a invité ces chefs de parti et de groupe parlementaire à l'Elysée autour d'une même table à partir de 14H00, après avoir consulté séparément différentes forces politiques depuis vendredi.

"L'objectif est d'avancer sur un accord concernant une méthode" pour progresser dans la constitution d'un nouveau gouvernement, a fait savoir l'entourage du chef de l'Etat.

 

Les socialistes et les communistes, membres du Nouveau Front populaire avec La France insoumise, enverront également leurs représentants. "Comment sauver le soldat Macron et le Macronisme avec", a tancé sur X Eric Coquerel, cadre de LFI à l'Assemblée, à l'adresse des autres forces de gauche.

Le président du groupe communiste André Chassaigne a lui annoncé une réunion des chefs du NFP à l'Assemblée mardi à 9H00.

 

Cette réunion ne devrait toutefois pas être le lieu pour plancher sur une plateforme programmatique, et cette tâche ardue resterait confiée au futur Premier ministre, alors que plusieurs noms circulent.

- "Un pas" -

La gauche continue de demander un chef de gouvernement issu de ses rangs, mais plusieurs noms provenant du bloc central circulent également, comme les anciens ministres Jean-Yves Le Drian, Sébastien Lecornu ou François Bayrou.

La démarche élyséenne de réunir les forces politiques mardi a d'ailleurs suscité le scepticisme du président du MoDem, selon des sources au sein du parti. La "logique de la Ve République" est que "ce ne sont ni les partis ni les groupes qui ont la charge de former le gouvernement", expliquait-il déjà au Figaro cet été.

Après une courte trêve consacrée à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame, Emmanuel Macron a repris lundi ses consultations cinq jours après la censure de Michel Barnier.

"On a fait un pas ce matin", a affirmé le patron du PCF Fabien Roussel. Dans un communiqué paru dans l'après-midi, les communistes ont toutefois insisté sur des mesures "essentielles" comme "l'abrogation de la réforme injuste des retraites, l'indexation des salaires et des pensions".

Si tout le monde semble souhaiter une solution rapide, les précédents incitent à la prudence: il avait fallu 51 jours à Emmanuel Macron pour choisir Michel Barnier, et plusieurs semaines dans le cas de ses prédécesseurs Gabriel Attal et Elisabeth Borne.

François Bayrou, préoccupé par "une situation que pas un citoyen français ne peut accepter de voir perdurer ou se complexifier", ne revendique pas le poste mais presque: "si je peux aider à ce qu'on sorte de tout ça, je le ferai".

Offre de service accueillie par une levée de boucliers à gauche. Le social-démocrate Raphaël Glucksmann a jugé sur France 2 que le centriste "enverrait le message de la continuité politique".

- "Lignes rouges" -

Or, la gauche réclame sa part du pouvoir. "Si ce n'est pas un Premier ministre de gauche, nous ne participerons pas à ce gouvernement", a averti le chef des députés socialistes Boris Vallaud sur France Inter.

Ce scénario se heurte toutefois à plusieurs "lignes rouges". A commencer par celles de l'homme fort de la droite Laurent Wauquiez, qui balaye dans Le Figaro "une hypothèse pas crédible".

Le numéro un du PS Olivier Faure a pourtant proposé vendredi des "concessions réciproques" au président de la République.

Mais ce début d'ouverture a réveillé l'ire des Insoumis, qui ont instruit tout le week-end le procès en déloyauté de leurs alliés. "Faure ne décide pas tout seul", a tonné Jean-Luc Mélenchon dans la presse italienne et espagnole.

A l'autre bout de l'échiquier, le Rassemblement national reste à l'affût et Jordan Bardella demande "à être reçu avec Marine Le Pen" par le futur Premier ministre pour faire part de "lignes rouges", qui n'ont "pas varié": pouvoir d'achat, sécurité, immigration et scrutin proportionnel.

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Y.Mata--LGdM