L'assureur Allianz relève ses objectifs et veut récompenser les actionnaires
Le premier assureur européen Allianz a annoncé mardi un relèvement de ses objectifs d'ici 2027 et son intention de distribuer au moins trois quarts du bénéfice net aux actionnaires au cours des trois prochaines années.
Le groupe munichois vise une croissance annuelle moyenne de 7 à 9% de bénéfice par action (EPS) lors des trois années à venir, contre 5 à 7% sur le plan précédent s'étalant de 2021 à 2024, a-t-il annoncé en lever de rideau d'une journée dédiée aux investisseurs.
"Notre priorité pour cette prochaine phase sera de traduire le succès de notre stratégie centrée sur le client en une croissance encore plus durable et efficace en capital pour nos actionnaires", a déclaré le patron du groupe Oliver Bäte dans un communiqué.
La somme des bénéfices d'exploitation visés d'ici 2027 dans ses trois divisions - dommages, santé-vie et gestion d'actifs - représente 19,5 milliards d'euros, selon le calcul de l'AFP, ce qui est mieux que le total d'au moins 18,1 milliards d'euros qui était attendu par les analystes de la banque d'investissement Berenberg.
Dans le détail, le segment IARD (Incendie, Accidents, Risques Divers) vise une croissance des ventes de 6 à 7% par an, avec un bénéfice d'exploitation (EBIT) estimé à environ 9,5 milliards d’euros d'ici 2027, selon Allianz, contre 7,8 milliards attendus cette année. Le ratio combiné, rapportant les primes encaissées aux remboursements, doit être maintenu entre 92 et 93%.
Pour le segment Vie/Santé, l'objectif est d'atteindre un bénéfice d'exploitation de près de 6 milliards d’euros d'ici à 2027, contre 5,4 milliards attendus en 2024, ajoute l'assureur.
Enfin la gestion d'actifs, avec les enseignes Allianz GI et Pimco, prévoit un EBIT d'environ 4 milliards d'euros à terme, contre 3,2 milliards cette année. Les actifs sous gestion pour compte de tiers, totalisant 1.840 milliards d'euros à fin septembre, doivent croître d'environ 8% en moyenne par an d'ici 2027.
L'avenir d'Allianz GI reste sujet à interrogations, après qu'Allianz a suspendu les discussions concernant une éventuelle fusion de cette entité avec son rival plus important Amundi (groupe Crédit Agricole), premier gestionnaire d'actifs en Europe avec un encours de 2.192 milliards d'euros au troisième trimestre, comme rapporté récemment par le Financial Times.
Allianz prévoit de redistribuer au moins trois quarts du bénéfice net aux actionnaires au cours des trois prochaines années, via des dividendes et des rachats d'actions, a-t-il par ailleurs annoncé lundi soir.
La politique de dividendes va rester fondamentalement inchangée, avec 60% du bénéfice net après participation des tiers directement versés aux actionnaires, quand au moins 15% du bénéfice devrait leur revenir notamment sous forme de rachats d'actions.
A.M. de Leon--LGdM