Rishi Sunak compte sur le couronnement de Charles III pour rassembler malgré la crise
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a défendu samedi dans ses voeux du Nouvel an les décisions budgétaires "difficiles mais justes" prises face à l'envolée des prix et a dit compter sur le couronnement de Charles III pour rassembler les Britanniques en 2023.
"2022 a été une année difficile", déclare le chef du gouvernement dans ses voeux diffusés par Downing Street, relevant les effets de la pandémie et de l'invasion "barbare" de l'Ukraine.
"Beaucoup d'entre vous en ont ressenti les effets directement. C'est pourquoi mon gouvernement a pris des décisions difficiles mais justes pour remettre les emprunts et la dette sous contrôle", assure-t-il, estimant que cela avait permis d'imposer un bouclier sur les tarifs de l'énergie qui avaient déjà quasi doublé.
Le dirigeant conservateur est arrivé au pouvoir en octobre après le bref passage à Downing Street de Liz Truss, dont les projets de baisses massives d'impôts, non financées, ont effrayé les marchés.
En réaction, Rishi Sunak a annulé quasiment toutes ces mesures, aboutissant à une hausse de la fiscalité. Il refuse également les augmentations de salaires réclamées par les employés du service public comme les infirmières, ambulanciers, policiers aux frontières, dont les grèves récentes face à l'inflation (plus de 10%) alimentent des mouvements sociaux sans précédent depuis des décennies.
"Je ne vais pas prétendre que tous nos problèmes disparaîtront dans la nouvelle année. Mais 2023 nous donnera l'occasion de montrer le meilleur du Royaume-Uni sur la scène mondiale", a-t-il affirmé, citant le soutien à l'Ukraine et le couronnement de Charles III, prévu le 6 mai après son accession au trône le 8 septembre dernier à la suite de la mort d'Elizabeth II.
"En cette année historique du couronnement de Sa Majesté le Roi, nous nous rassemblerons avec la fierté de tout ce qui fait la grandeur de ce pays", a-t-il souligné.
Selon la presse britannique, si le palais prépare un couronnement plus modeste et moderne que celui d'Elizabeth II en 1953, il compte aussi profiter de ce spectacle retransmis dans le monde entier pour en faire une vitrine du pays.
R.Espinoza--LGdM