Ecosse: les protections périodiques disponibles gratuitement, une première
Tampons et serviettes périodiques seront disponibles gratuitement à partir de lundi en Ecosse pour toutes les femmes avec l'entrée en vigueur d'une loi contre la précarité menstruelle, une première dans le monde à cette échelle, a annoncé le gouvernement local.
En vertu de ce texte voté en 2020 par les députés de la nation britannique, les collectivités locales et les établissements scolaires et universitaires seront légalement contraints de fournir des protections périodiques gratuitement.
Une application pour téléphone mobile, PickMyPeriod, a été lancée afin de trouver les points de distribution les plus proches.
Le gouvernement écossais, mené par les indépendantistes, présente sa loi comme une première dans le monde et affirme avoir été suivi sur cette voie par la Nouvelle-Zélande ou la Corée du Sud.
En France, des protections hygiéniques sont proposées gratuitement aux étudiantes.
"Fournir un accès à des protections hygiéniques gratuites est fondamental en termes d'égalité et de dignité", a souligné la ministre à la Justice sociale Shona Robison, cité dans un communiqué.
"C'est encore plus important à un moment où les gens sont amenés à faire des choix difficiles en raison de la crise du coût de la vie", a-t-il ajouté, alors que l'inflation approche les 10% au Royaume-Uni et que la flambée des factures d'énergie touche durement les plus modestes.
Le gouvernement écossais proposait déjà depuis 2018 des serviettes périodiques et tampons dans les écoles et universités.
Le mouvement contre la précarité menstruelle dans la nation a été porté notamment par un groupe de lycéennes, "Lady Business". Les jeunes filles avaient rempli de produits hygiéniques les distributeur des toilettes dans leur école du centre de l'Ecosse, avant de lancer une campagne, s'exprimant dans d'autres établissements et organisant un rassemblement devant le Parlement écossais.
Plus de la moitié des adolescentes (52%) ont manqué l'école en raison de leurs règles selon une enquête de mai 2019 menée auprès de 1.000 adolescentes au Royaume-Uni.
R.Espinoza--LGdM