La Gaceta De Mexico - Biden va s'expliquer sur sa décision historique de ne pas briguer un second mandat

Biden va s'expliquer sur sa décision historique de ne pas briguer un second mandat
Biden va s'expliquer sur sa décision historique de ne pas briguer un second mandat / Photo: © AFP

Biden va s'expliquer sur sa décision historique de ne pas briguer un second mandat

Joe Biden a donné rendez-vous aux Américains mercredi soir pour expliquer, lors d'une allocution solennelle, pourquoi il a pris la décision historique de se retirer de la course à la Maison Blanche et de passer le flambeau à Kamala Harris.

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Le président démocrate a choisi une heure de grande écoute, 20H00 (00H00 GMT jeudi), pour s'exprimer depuis le Bureau ovale sur l'un des plus grands bouleversements politiques de l'histoire moderne du pays.

"Ce discours sera important pour que le peuple américain entende directement le président en ce moment historique", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, lors d'un point presse mercredi.

Est-ce parce qu'il se sent trop vieux? Qu'il est désormais convaincu de ne pas pouvoir l'emporter face à Trump?

Les spéculations vont bon train sur les raisons qui ont conduit à ce renoncement. La santé du président, âgé de 81 ans, est dans tous les esprits puisque ce sont des inquiétudes à ce propos qui ont poussé son camp à l'appeler à quitter la course.

"Cela n'a rien à voir avec sa santé", a assuré Karine Jean-Pierre.

Depuis l'annonce choc de Joe Biden, dimanche, par le biais d'une simple lettre publiée sur X, les appels à la démission du président des Etats-Unis se multiplient côté républicain.

"Toute suggestion de ce genre est ridicule", a déploré Karine Jean-Pierre, soulignant par ailleurs que Joe Biden n'est pas un "canard boiteux", expression employée dans la politique américaine pour qualifier un élu en fin de mandat mais toujours en poste.

"Deux visions différentes" -

Sa vice-présidente Kamala Harris, qui l'a remplacé dans la course à la Maison Blanche, a d'ailleurs déclaré que Joe Biden parlerait, dans son discours, "non seulement de l'extraordinaire travail qu'il a accompli, mais aussi de son travail dans les six mois à venir".

Forte de très nombreux appuis, elle est quasiment assurée de décrocher en août l'investiture et de devenir la candidate démocrate pour l'élection présidentielle du 5 novembre.

"Je crois que nous sommes confrontés à un choix entre deux visions différentes pour notre nation, l'une tournée vers l'avenir, l'autre vers le passé", a clamé l'ancienne sénatrice lors d'un déplacement à Indianapolis.

Sa candidature suscite un enthousiasme renouvelé pour une élection qui n'emballait jusqu'ici pas grand monde.

L'organisation indépendante Vote.org, qui aide les électeurs à s'inscrire sur les listes, a, dans les deux jours qui ont suivi le retrait de Joe Biden, enregistré 38.500 nouveaux inscrits, la plupart âgés de moins de 35 ans.

Soit le plus grand nombre d'inscriptions depuis le début de la campagne, battant même le record enregistré lorsque la chanteuse Taylor Swift avait incité ses fans à se rendre sur ce site pour trouver leur bureau de vote.

- Trump laboure le terrain -

Le candidat républicain, Donald Trump, continue lui d'arpenter le terrain électoral, capitalisant sur l'effet rassembleur de la convention de son parti à Milwaukee qui l'a officiellement intronisé candidat jeudi dernier.

Il tiendra un meeting de campagne mercredi soir en Caroline du Nord avant de s'adresser cette semaine à une association de jeunes ultra-conservateurs en Floride et de s'envoler vers le Minnesota.

Donald Trump a savouré durant quatre jours le spectacle d'un Parti républicain en parfait ordre de marche derrière sa troisième candidature à la Maison Blanche.

Mais l'ancien président est désormais obligé de revoir des pans entiers de sa stratégie électorale, qui était jusqu'ici largement axée sur le fait de se camper comme un leader énergique face à un Joe Biden en déclin.

Le candidat républicain s'est toutefois déjà engagé à débattre avec Kamala Harris, et a assuré qu'il serait "plus facile" de l'emporter face à elle en novembre.

Les rares sondages publiés depuis l'entrée de la vice-présidente dans la course sont mitigés, plaçant les deux candidats au coude-à-coude.

A.Munoz--LGdM