Le Hamas annonce que son chef à Gaza Yahya Sinouar est le nouveau dirigeant du mouvement palestinien
Le Hamas a annoncé mardi soir que son chef à Gaza, Yahya Sinouar, avait été désigné comme le nouveau dirigeant politique du mouvement islamiste palestinien, une semaine après l'assassinat à Téhéran de son prédécesseur, Ismaïl Haniyeh.
"Le mouvement de résistance islamique Hamas annonce la nomination du dirigeant Yahya Sinouar à la tête du bureau politique du mouvement", indique un communiqué.
Quelques minutes après cette annonce, une salve de roquettes a été tirée depuis la bande de Gaza en direction d'Israël, revendiquée par les Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas.
L'armée et les autorités israéliennes accusent M. Sinouar d'être l'un des cerveaux de l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël, ce qui fait de lui l'un des hommes les plus recherchés par Israël.
Sa nomination en tant que nouveau chef du Hamas intervient une semaine seulement après la mort de Haniyeh à Téhéran. L'Iran et le Hamas ont accusé Israël d'être à l'origine de cet assassinat. Israël s'est jusqu'ici refusé à tout commentaire.
Un responsable du Hamas a déclaré mardi soir à l'AFP que la désignation de Yahya Sinouar à la tête du mouvement envoyait un "message fort" à Israël, dix mois après le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du 7 octobre.
Ce choix est "un message fort adressé à l'occupant (Israël) selon lequel le Hamas poursuit sur la voie de la résistance", a déclaré le responsable sous couvert d'anonymat.
"L'assassinat de Haniyeh, qui croyait en la conclusion d'un accord de cessez-le-feu et d'un accord d'échange de prisonniers (à la faveur d'une médiation avec Israël, ndlr), conduit le Hamas à choisir un dirigeant qui gère la lutte et la résistance contre l'ennemi", a-t-il ajouté.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes alors enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.
En riposte, Israël a lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 39.653 morts, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants morts.
M.Pacheco--LGdM