Ukraine: Macron dénonce une "logique d'escalade inacceptable" de la Russie
Le président français Emmanuel Macron a dénoncé vendredi une "logique d'escalade inacceptable" de la Russie en Ukraine et martelé que la France continuerait d'aider Kiev aussi "intensément et longtemps" que nécessaire indépendamment des menaces russes, a rapporté l'Elysée.
Lors d'un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le chef de l'Etat a "condamné avec la plus grande fermeté les frappes indiscriminées de la Russie qui ne cessent de s'intensifier contre les villes, contre les civils et contre les infrastructures énergétiques de l'Ukraine", a indiqué la présidence française.
"Ces frappes, la coopération accrue avec la Corée du Nord, et la rhétorique irresponsable qui les accompagne, participent d'une logique d'escalade inacceptable de la part de la Russie, qui continue de poursuivre un dessein révisionniste, brutal et impérialiste en violation des droits souverains de l'Ukraine et de la Charte des Nations Unies", a ajouté M. Macron.
Le président français a également souligné que cette logique d'escalade "n'aurait pas raison de notre détermination à continuer d'aider l'Ukraine aussi intensément et aussi longtemps que nécessaire, afin qu'elle puisse exercer son droit à la légitime défense et que la guerre d'agression de la Russie soit mise en échec".
Après une première frappe sur l'Ukraine le 22 novembre avec le puissant missile balistique hypersonique "Orechnik", le président russe Vladimir Poutine menace de répéter ces tirs, notamment sur Kiev, voire de bombarder des sites militaires des pays occidentaux qui arment Kiev, en réponse aux bombardements menés par Kiev en Russie à l'aide de missiles américains ATACMS et britanniques Storm Shadow.
Il n'a pour l'heure pas mis ses menaces à exécution, mais multiplie les attaques avec des missiles et des drones sur l'infrastructure énergétique de l'Ukraine, y compris avec des engins "à sous-munitions", selon Kiev.
La France a réaffirmé de son côté que le tir de missiles français par les forces ukrainiennes sur le sol russe restait "une option".
Emmanuel Macron avait évoqué cette option dès le 25 mai en Allemagne pour "permettre de neutraliser les sites militaires (russes) d'où sont tirés les missiles" sur l'Ukraine.
S.Ramos--LGdM