La Gaceta De Mexico - Réunion virtuelle à Londres de dirigeants prêts à aider l'Ukraine en cas de trêve

Réunion virtuelle à Londres de dirigeants prêts à aider l'Ukraine en cas de trêve
Réunion virtuelle à Londres de dirigeants prêts à aider l'Ukraine en cas de trêve / Photo: © POOL/AFP

Réunion virtuelle à Londres de dirigeants prêts à aider l'Ukraine en cas de trêve

Le Premier ministre britannique Keir Starmer organise samedi à Londres un sommet virtuel avec quelque 25 dirigeants prêts à aider au maintien de la paix en Ukraine en cas de cessez-le-feu avec la Russie, qui selon M. Starmer "ne prend pas la paix au sérieux".

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Plusieurs pays européens, l'Ukraine, l'Otan, la Commission européenne, le Canada ou encore l'Australie doivent prendre part à cette réunion dans la matinée, pour préciser les contours d'une coalition de pays volontaires prêts à "soutenir une paix juste et durable" en Ukraine, selon un communiqué de Downing Street.

Les Etats-Unis réclament une trêve au plus vite et ont exercé une pression considérable sur le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a finalement accepté mardi une cessation des hostilités de 30 jours dans la mesure où la Russie s'y plierait aussi.

Mais le président russe Vladimir Poutine a exprimé des réserves et évoqué des "questions importantes" à régler avant un cessez-le-feu.

"Le mépris total du Kremlin pour la proposition de cessez-le-feu du président Trump ne fait que démontrer que Poutine ne prend pas la paix au sérieux", a fustigé Keir Starmer vendredi soir dans un communiqué.

Depuis plusieurs jours, le Premier ministre britannique et le président français Emmanuel Macron s'efforcent de constituer une "coalition de pays volontaires", dont le but serait de dissuader la Russie d'attaquer à nouveau l'Ukraine si un cessez-le-feu entrait en vigueur.

Selon Downing Street, la réunion de samedi doit "permettre d'approfondir la manière dont les pays prévoient de contribuer à cette coalition, en amont d'une session de planification militaire la semaine prochaine".

Cette participation pourrait prendre la forme d'envoi de troupes - un engagement que Paris, Londres et Ankara se sont dit prêts à prendre -, mais aussi d'un soutien plus logistique.

- Surveiller le cessez-le-feu -

"Si la Russie s'assoit enfin à la table des négociations, nous devons être prêts à surveiller le cessez-le-feu pour nous assurer qu'il s'agit d'une paix sérieuse et durable", a indiqué Keir Starmer.

Si Moscou, en revanche, refuse de signer cet accord américain, "nous devons alors faire tout notre possible pour accroître la pression économique sur la Russie afin de mettre un terme à cette guerre", a-t-il ajouté.

Jusqu'ici, la Russie a émis des revendications maximalistes pour une cessation des hostilités: reddition de facto de l'armée ukrainienne, cession par l'Ukraine de cinq régions annexées par la Russie, abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l'Otan, démantèlement du pouvoir ukrainien en place.

Dans la nuit, le gouverneur de la région ukrainienne de Kherson, Oleksandre Prokoudine, a rapporté sur Telegram la mort d'un homme de 43 ans, "retrouvé sous les décombres d'une maison détruite" par une frappe russe.

"Il y a beaucoup de travail à faire, beaucoup de travail qui reste à faire, mais il y a des raisons d'afficher un optimisme prudent", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio vendredi après une réunion des chefs de diplomatie du G7 au Canada.

"Nous continuerons de travailler au renforcement du soutien à l'Ukraine et à une paix solide et durable", a pour sa part déclaré Emmanuel Macron à propos de la réunion de samedi, exhortant la Russie à "cesser" les "exactions" en Ukraine ainsi que "les déclarations dilatoires".

Outre le président français et Volodymyr Zelensky, Ulf Kristersson, Premier ministre suédois, ou encore Pedro Sanchez, le dirigeant espagnol, ont confirmé leur présence.

Le chef de l'Otan Mark Rutte, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Antonio Costa doivent également participer.

Vendredi soir, la Première ministre italienne Giorgia Meloni n'avait pas communiqué sur sa participation. Elle a semblé exclure le fait de rejoindre cette coalition, évoquant une "solution qui risque d'être très complexe".

La Turquie, qui dispose de la deuxième armée au sein de l'Otan en nombre d'hommes, s'est déjà dite prête à déployer des forces en Ukraine "si nécessaire" pour garantir la paix.

L'Irlande, de son côté, a écarté l'idée d'un envoi de troupes en Ukraine pour participer à une force de dissuasion.

X.A. Mendez--LGdM