Les vaccins classiques anti-Covid ne sont pas "obsolètes", assurent les autorités
L'arrivée de vaccins anti-Covid adaptés aux variants en circulation ne rend pas leurs prédécesseurs "obsolètes", a assuré mercredi le ministère de la Santé, admettant toutefois qu'il valait mieux recevoir une version actualisée dans le cadre de la campagne actuelle de rappel.
"Les vaccins classiques, ils ne sont pas obsolètes (et) restent efficaces, en particulier contre les formes graves de la maladie", a déclaré un cadre de la Direction générale de la santé (DGS), qui dépend du ministère, lors d'une conférence de presse en ligne.
Une campagne de rappel anti-Covid a été lancée lundi auprès des personnes les plus fragiles - plus de 60 ans, immunodéprimés... - dans un contexte de rebond des cas et des hospitalisations.
Cette campagne accompagne l'arrivée de versions actualisées des vaccins Moderna et Pfizer/BioNTech, qui ont été adaptés au variant Omicron, omniprésent depuis cette année.
Pour autant, cette nouvelle génération de vaccins doit arriver progressivement en France - huit millions de doses disponibles d'ici à la fin octobre, près de 40 millions d'ici à la fin d'année -, ce qui pose la question de l'intérêt de recevoir un vaccin "classique" et datant d'avant l'arrivée d'Omicron.
Ces derniers vaccins restent utiles et les autorités ne vont pas les "mettre à la benne", a expliqué le cadre du ministère.
Mais il a aussi reconnu qu'il était préférable de se faire administrer une version actualisée car "les vaccins bivalents (...) sont les armes les plus efficaces pour lutter contre la maladie aujourd'hui".
Il est, en fait, difficile d'estimer à quel point les nouveaux vaccins protègent mieux que leurs prédécesseurs des formes graves, car leur efficacité n'a pas encore été testée en la matière.
Leur autorisation se fonde sur leur immunogénicité, c'est-à-dire le fait qu'ils provoquent une réponse immunitaire - en premier lieu mesurée par la production d'anticorps - supérieure à leurs prédécesseurs face à différentes incarnations d'Omicron.
Y.Dominguez--LGdM