JO-2022: quand la patinoire en voit de toutes les couleurs
Combinaisons moulantes, profusion de paillettes, dorures, cuir, les patineurs ont laissé libre cours à leur imagination pour briller de mille feux aux Jeux de Pékin.
Retour sur quelques-unes des tenues les plus marquantes de la quinzaine olympique.
- Deux nuances d'Elton John -
Elton John a inspiré deux programmes à Pékin, avec deux choix vestimentaires très différents.
Les Canadiens Paul Poirier et Piper Gilles ont rendu hommage aux exubérances vestimentaires de la star britannique de la pop avec des combinaisons moulantes orange fluo.
Pas de paillettes en revanche sur le haut galactique de l'Américain Nathan Chen pour son costume de "Rocket Man".
Selon le champion américain, cette tenue "moderne, chic et esthétique", ressemblant plus à un T-shirt de running qu'à un costume traditionnel de patinage, a été dessiné par la célèbre créatrice Vera Wang.
"On ne discute pas vraiment avec Vera Wang," a-t-il rigolé. "Quoi qu'elle vous propose, vous dites +Cool, je prends+".
- Cheveux de bataille -
Son équipière Karen Chen, elle, fait au contraire confiance à sa mère.
Cette dernière a raconté au New York Times être restée éveillée 20 heures quatre jours de suite pour finir le dernier costume de sa fille.
"Je n'ai presque pas dormi, mais je voulais faire quelque chose de vraiment spécial", a-t-elle expliqué. "Je n'aurai plus cette chance à l'avenir car elle aura une vie différente et ça me manquera."
"Je l'aime tant", a déclaré Chen à l'AFP. "Elle fait 98 pour cent du boulot et moi je fais les deux pour cent restants en disant juste +Oh, ça a l'air super+".
Le Letton Deniss Vasiljevs ne peut pas compter sur le même soutien parental en matière de choix esthétiques.
"Mon père critique sans doute ma coupe de cheveux", a-t-il déclaré après son programme libre, durant lequel sa queue de cheval a résisté à tous ses sauts et rotations.
"J'ai commencé la saison avec une crête. J'ai essayé différentes choses et comme ça, ça tient et je suis content", a-t-il ajouté.
- Fierté nationale -
D'autres ont profité des Jeux olympiques pour mettre en valeur la culture de leur pays, comme Donovan Carrillo, premier patineur mexicain qualifié aux Jeux depuis 30 ans. Il a patiné son programme court avec un éblouissant costume noir et doré dessiné pour lui par un créateur mexicain.
"Je l'adore", a-t-il lâché aux journalistes.
Et à l'issue de son programme libre, il a enfilé une veste ornée de masques de "lucha libre" mexicaine.
"Je suis super content, car j'ai toujours aimé regardé ça depuis que je suis gamin avec mon père", a-t-il raconté.
Selon lui, une des personnes impliquées dans le design de cette veste était Hubertus von Hohenlohe, seul sportif mexicain présent aux Jeux de Sotchi en 2014, où il avait marqué les esprits avec sa combinaison de ski mariachi.
En couple, les Chinois Peng Cheng et Jin Yang ont rendu hommage à la peinture chinoise avec des costumes brodés à la main selon des techniques traditionnelles de Suzhou, près de Shanghai.
"C'est très délicat", a déclaré Peng. "Ils ont été spécialement conçus pour les Jeux olympiques."
- Amour spatial et Batman -
D'autres costumes sont un élément de l'histoire racontée par les patineurs, comme ceux des Américains Madison Chock et Evan Bates dans leur programme libre sur le thème de la rencontre amoureuse entre "un extra-terrestre et un astronaute".
Les Allemands Tim Dieck et Katharina Müller ont eux choisi de se déguiser en Harley Quinn et Joker, deux adversaires de Batman, pour leur danse rythmique.
Les juges ont apparemment préféré l'histoire d'amour. Les Américains ont fini quatrièmes en danse sur glace alors que les Allemands n'ont pas réussi à se qualifier pour le programme libre.
- Hors piste-
Une fois n'est pas coutume, les patineurs ont eu une rivale sur les pistes. La snowboardeuse Lucile Lefèvre a fait le bonheur des photographes en se déguisant en tigre pour les qualifications de big air.
La Française, blessée au genou, ne pouvait pas faire de figures et voulait donc marquer le coup autrement pour sa dernière compétition avant la retraite.
R.Espinoza--LGdM