La Gaceta De Mexico - Tour d'Italie: le chrono, le rose mais pas la joie pour Evenepoel

Tour d'Italie: le chrono, le rose mais pas la joie pour Evenepoel
Tour d'Italie: le chrono, le rose mais pas la joie pour Evenepoel / Photo: © AFP/Archives

Tour d'Italie: le chrono, le rose mais pas la joie pour Evenepoel

De nouveau en rose après sa victoire dans le deuxième chrono du Tour d'Italie, Remco Evenepoel avait du mal à jubiler dimanche à Cesena, où il aurait aimé prendre davantage de temps à ses principaux concurrents.

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Impérial dans cet exercice en solitaire lors de la première étape, il y a huit jours à Ortona, le Belge a été beaucoup mois souverain cette fois pour s'imposer avec seulement une seconde d'avance sur Geraint Thomas et deux sur l'autre Britannique de l'équipe Ineos, Tao Geoghegan Hart.

Sur un parcours plat qui l'avantageait pourtant et avec une distance (35 km) bien supérieure à celle du 6 mai, le champion de monde n'a repris que dix-sept secondes à son grand rival slovène Primoz Roglic.

Au classement général, il compte désormais 45 secondes d'avance sur Thomas et 47 sur Roglic. Un pécule loin d'être ridicule mais qui ne le met absolument pas à l'abri d'une contre-performance dans les deux semaines à venir, après la première journée de repos lundi.

Lorsqu'il a coupé la ligne, sous la pluie et dans le froid, le jeune Flamand n'a d'ailleurs pas caché sa déception.

"Ce n'est pas le résultat que j'espérais. Ça reste une victoire d'étape mais ce n'était pas le meilleur chrono de ma vie, c'est évident", a-t-il avoué sans fard.

Le Belge sait de quoi il parle, lui qui a terminé sur le podium des neuf chronos qu'il a disputés depuis 2019.

Mais cette fois, drapé dans son maillot de champion de Belgique du contre-la-montre, il a moins bien dosé son effort que d'habitude, déclinant peu à peu après un départ canon.

"Je n'ai pas bien géré mon contre-la-montre, je suis parti trop vite et j'ai eu du mal à récupérer après la première partie. Je n'ai pas respecté le plan prévu au niveau des watts", a-t-il déploré avant d'endosser le maillot rose après un intérim de cinq jours du Norvégien Andreas Leknessund.

- Thomas encore deuxième -

Déjà mis en difficulté la veille, Evenepoel finit ainsi la semaine avec davantage de doutes qu'il ne l'avait commencée.

Avant le Giro, il misait sur les trois chronos au programme pour faire la différence face à Roglic, en espérant au moins faire jeu égal en montagne avec le Slovène.

Son matelas de 47 secondes constitue un avantage moins conséquent qu'il ne l'espérait, avant la troisième semaine terrible qui attend les coureurs dans les Dolomites, dont un dernier contre-la-montre en côte effrayant, à l'avant-veille de l'arrivée à Rome.

"Je sais que l'équipe Ineos aura un plan pour m'attaquer, mais j'ai confiance en mon équipe (Soudal-Quick Step)", a insisté le Belge qui compte profiter de la journée de repos lundi pour refaire du jus, après sa double chute dans l'étape de mercredi.

La formation Ineos a pour sa part encore démontré son impressionnante force collective dimanche et compte pas moins de trois coureurs dans le Top 10 avec Geraint Thomas (2e à 45 secondes), Tao Geoghegan Hart (4e à 50 secondes) et Pavel Sivakov (10e et premier Français à 2 minutes 58).

Et cela ouvre l'appétit de Thomas, vainqueur du Tour de France en 2018, qui compte bien se mêler à la lutte finale, malgré la déception d'être passé à une seconde d'une première victoire dans le Giro.

"Etre si près de gagner... c'est la quatrième fois que je termine deuxième d'un chrono du Giro, ça commence à faire beaucoup. Mais c'est bien d'être dans le match avec Tao. C'est prometteur pour la suite", a dit le vétéran britannique de 36 ans.

L.Flores--LGdM