La Gaceta De Mexico - Esport: Vitality en route pour la finale de l'ultime Major de Counter-Strike à Bercy

Esport: Vitality en route pour la finale de l'ultime Major de Counter-Strike à Bercy
Esport: Vitality en route pour la finale de l'ultime Major de Counter-Strike à Bercy

Esport: Vitality en route pour la finale de l'ultime Major de Counter-Strike à Bercy

"Une histoire à marquer": A l’Accor Arena de Bercy, 12.000 fans survolté ont assisté samedi à la qualification de l'équipe française Vitality pour la finale de l'ultime Major de Counter-Strike, une première historique.

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"Je suis vraiment content de notre performance. Tout le monde a été au niveau pour apporter cette finale au public français. C'est un sentiment incroyable", a réagi après la victoire le capitaine de l'équipe Dan "apEX" Madesclaire, 30 ans, pendant que des milliers de fans entonnaient la Marseillaise.

Le club français, qui fête ses dix ans d'existence cette année, est venu à bout en deux manches (16-14, 16-12) des Norvégiens d'Apeks, petit poucet de la compétition. Le prodige Mathieu "ZywOo" Herbaut, élu deux fois meilleur joueur du monde (2019, 2020), a assumé son rôle de superstar en enchaînant les prouesses souris en main.

"Il y a beaucoup d'émotion. Un Major organisé à Paris, cela faisait dix ans qu'on attendait. Alors en plus que Vitality soit qualifiée et au meilleur de leur forme, c'est juste incroyable", s'est réjoui Maxime Chabby, ingénieur du son âgé de 20 ans.

Habillé du t-shirt jaune et noir officiel de son équipe favorite, il est venu avec plusieurs amis assister aux demi-finales du premier Major organisé en France, le dernier de l'ère Counter-Strike: Global Offensive avant la sortie d'une suite cet été.

- Production léchée -

Pour les fans et les joueurs, l'enjeu est de taille: gagner un Major est l'équivalent d'une victoire en Grand Chelem au tennis, séparant les bons joueurs des légendes du jeu. Valve, l'éditeur américain du titre, a prévu une dotation globale d'1,25 million de dollars (1,15 million d'euros) pour l'occasion.

Dans les gradins du palais omnisports, clapping, chants de supporters et cris d'encouragement ont commencé dès la première joute de la journée, opposant les danois d'Heroic et leur leader Casper "cadiaN" Moeller, 27 ans, à l'équipe allemande Gamer Legion.

"Mon joueur préféré a été éliminé lors des qualifications, mais +cadiaN+ essaye de gagner un Major depuis 2013. C'est un exemple de persévérance donc j'espère que ça va payer", expliquait en cours de match Oksana Amery, 23 ans, franco-ukrainienne au maillot floqué du pseudo "S1mple", joueur ukrainien considéré comme le meilleur de l'histoire.

Las, les Allemands se sont finalement imposés 2 manches à 1 et affronteront Vitality en finale. Dans l'enceinte obscure de la salle, le parterre était rempli de fans toute la journée, assis devant une scène circulaire, surplombée d'un écran géant.

Le principe d'une rencontre est le même depuis la sortie du jeu original il y a plus de vingt ans: deux équipes s'affrontent pour faire exploser une bombe ou tuer tous ses adversaires avant la fin d'un round de deux minutes.

Après dix ans de tournois organisés sur la version actuelle du jeu, la production est plus léchée que jamais. Quand une équipe pose une bombe, les contours de l'écran géant et les lumières des gradins prennent une teinte rouge pour prévenir de l'imminence de l'explosion.

- Orchestre et fumigènes -

Lorsqu'un joueur réussit à éliminer plusieurs adversaires, de véritables flammes jaillissent du devant de la scène sous les cris déchainés du public. "On en prend plein les yeux pendant des heures", s'est satisfait depuis le premier rang Joao, 28 ans, venu du Brésil où le jeu de tir est très populaire.

Depuis le début des phases finales jeudi, le spectacle est également au rendez-vous aux abords de Bercy, où les supporters de chaque organisation se taquinent à grand renfort de pronostics.

Pour l'entrée en lice de Vitality, les Golden Hornets -association de supporters de l'équipe, dont le logo officiel est une abeille- ont défilé par centaines, accompagnés d'un orchestre, de banderoles et de fumigènes.

"C'est une magnifique fête de l'esport", a estimé auprès de l'AFP Fabien "Néo" Devide, patron de Vitality, peu avant la demi-finale.

"Gamins, on a rêvé de pouvoir remplir les stades et vivre de notre passion. Voir tout cet engouement aujourd'hui c'est énormément de fierté (...) Maintenant on a une histoire à marquer", a-t-il dit. Le coup d'envoi de la finale entre Vitality et Gamer Legion sera donné dimanche à 17h00.

M.Gutierrez--LGdM