La Gaceta De Mexico - NBA: première finale pour les Nuggets, trop forts pour LeBron et les Lakers

NBA: première finale pour les Nuggets, trop forts pour LeBron et les Lakers
NBA: première finale pour les Nuggets, trop forts pour LeBron et les Lakers / Photo: © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP

NBA: première finale pour les Nuggets, trop forts pour LeBron et les Lakers

Pour la première fois en 47 ans de présence en NBA, les Nuggets de Nikola Jokic auront l’opportunité de décrocher un titre, après leur qualification impressionnante en finale aux dépens des Lakers balayés 4-0, malgré un grand LeBron James, lundi en play-offs.

Taille du texte:

Le "King" ne voulait pas abdiquer et il a tout fait pour obtenir un sursis à Los Angeles, réussissant un des matches les plus aboutis de sa carrière déjà prodigieuse, à 38 ans, avec 31 de ses 40 points inscrits dans la seule première période (à 11/13 aux tirs!), nouveau record personnel dans un match de post-season. A bout de force, il a néanmoins échoué au buzzer à arracher la prolongation.

De fait, Denver, tête de série N.1 à l'Ouest, a été remarquable de solidité et de calme, même quand la tempête soufflait en première période, bouclée avec 15 longueurs de retard sans jamais avoir été devant au score.

Au retour du vestiaire, les hommes de Michael Malone, qui n'ont jamais paniqué, sûrs de leur force collective, ont été bien plus conquérants, à l'image de Nikola Jokic, auteur de 13 de ses 30 points et qui a fini en triple-double (14 rbds, 13 passes), presque comme d'habitude.

- Même Superman... -

Et les Lakers de prendre au grosse saucée (36-14), pour être à la traîne de cinq longueurs à l'entame des douze dernières minutes (94-89).

Elle fut serrée au possible. Anthony Davis (21 pts, 14 rbds, 3 contres), trop effacé jusque-là, a enfin sorti ses muscles, contrant Jokic avant de lui dunker dessus. Le Serbe venait de prendre sa cinquième faute, mais aucun Laker n'eut l'idée d'aller le chatouiller dans les deux dernières minutes.

Et c'est lui, à 73 secondes du terme, qui a mis le panier de la gagne en force, quelques secondes après un shoot en arc-en-ciel primé improbable, sur une jambe, au-dessus de Davis. "Moi en déséquilibre? J’ai été en déséquilibre toute ma vie, donc c’est normal pour moi", a-t-il plaisanté après coup.

Le Serbe n'a évidemment pas été seul, puisque ses quatre coéquipiers titulaires ont inscrit entre 13 et 25 points, Jamal Murray étant le plus prolifique. Et c'est ce qui a fait la différence, car James a été un leader exemplaire trop esseulé, limité à 9 points dans les deux derniers quarts-temps (10 rbds, 9 passes). Même Superman doit parfois poser genou à terre...

"Il a fait un match extraordinaire, nous n'avons pas pu l'arrêter en première période. Ensuite, nous avons trouvé un moyen de lui faire prendre des tirs plus difficiles. Mais il reste l'un des meilleurs joueurs de l'histoire de ce sport", l'a salué Jokic.

- "Un grand effort collectif" -

"C'est un grand effort fourni par toute l'équipe. Nous n'abandonnons pas. Ils nous ont sauté dessus au début, ils étaient meilleurs, plus agressifs, ils marquaient facilement. Mais (...) tout le monde s'est montré à la hauteur. C'était un travail collectif: il n'y a pas qu'un seul gars", a ajouté le Serbe.

Pour la franchise du Colorado, cette qualification est une douce revanche prise sur celle de Californie, qui lui barra la route à ce stade trois fois, en 1985, 2009 et 2020. Elle avait une première fois échoué en 1978 face aux Seattle SuperSonics.

Le défi était trop élevé pour les Lakers, dont la présence en finale de conférence était impensable cet hiver quand ils bégayaient leur basket et végétèrent un temps à la 13e place. Renforcés par un mercato réussi en février, portés par LeBron James et par Anthony Davis, de nouveau en bonne santé et dominant à l'intérieur, il ont tout de même dû en passer par les barrages pour rallier les play-offs, avant de jouer les ogres aux dépens de tendres Grizzlies et d'éliminer les Warriors champions en titre.

D'aucuns les voyaient alors favoris, forts de leur expérience, de leur soif de vaincre retrouvée et du poids de l'histoire aussi -17 fois champions, record partagé avec les Celtics. Mais ils ont atteint leur plafond de verre face à des Nuggets pétris de talent, mieux armés collectivement, sans point faible apparent.

La peur n'a jamais circulé dans les veines des joueurs de Michael Malone. Ils devront rester glacials en finale pour placer enfin Denver sur la carte de la NBA.

T.Salinas--LGdM