La Gaceta De Mexico - L1: pour l'OM, la 3e place et les doutes

L1: pour l'OM, la 3e place et les doutes
L1: pour l'OM, la 3e place et les doutes / Photo: © AFP

L1: pour l'OM, la 3e place et les doutes

Battu samedi 2-1 à domicile par Brest, l'OM finit sa saison le souffle court, sur le podium mais sans avoir atteint son objectif de qualification directe pour la Ligue des champions, et se tourne déjà vers la suite, l'avenir d'Igor Tudor restant incertain.

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. Entre fierté et constat d'échec

La saison marseillaise est difficile à lire. Très bon pendant six mois et parfois enthousiasmant par sa qualité de jeu et l'énergie déployées, l'OM a été très quelconque ces dernières semaines.

Avant d'aller à Ajaccio samedi boucler officiellement l'exercice, avec un deuxième podium consécutif pour la première fois depuis 2011, la dernière impression est franchement amère avec trois défaites lors des quatre derniers matches.

"On a fait un beau foot, une belle Ligue des champions, des matches merveilleux contre Reims et le PSG en Coupe de France. Au total, cette équipe a donné beaucoup d'émotions et a eu de bons résultats. Je suis très satisfait de cette saison", a tranché Igor Tudor samedi, avec un visage fermé qui disait plutôt l'inverse.

"On espérait être un peu plus haut, mais on est à notre place. C'est un championnat très difficile, où tous les matches sont durs. On laisse beaucoup de bonnes équipes derrière nous: Monaco, Rennes, Lille, Nice...", a ajouté le technicien croate.

Très énervé par la défaite concédée dans un stade encore plein à craquer, le capitaine Valentin Rongier voyait lui le verre beaucoup moins plein. "Forcément c'est un échec. Avec la qualité d'effectif qu'on a, on aurait dû faire mieux", a-t-il estimé, ajoutant tout de même qu'il ne fallait "pas tout jeter".

. Ça coince devant et au Vélodrome

Tudor et ses dirigeants feront rapidement le bilan de cette saison et ils évoqueront forcément quelques éléments qui sautent aux yeux, comme les difficultés rencontrées au Vélodrome (un phénomène récurrent ces dernières saisons) ou la faiblesse de certaines productions offensives.

"Il nous a manqué sept ou huit buts pour faire une meilleure saison. On sent depuis quelques matches qu'il manque quelque chose devant. On marque beaucoup de buts de défenseurs, de milieux... Les trois du secteur offensif devraient être les meilleurs, faire la différence. Chez nous, ça n'a pas toujours été le cas", a d'ailleurs noté Tudor samedi.

Le meilleur buteur marseillais est Alexis Sanchez, avec 18 buts toutes compétitions confondues. Loin, très loin derrière, on trouve le défenseur central Chancel Mbemba (sept buts) et le latéral décrié Nuno Tavares (six).

A domicile, Marseille a abandonné 23 points et, à la maison comme à l'extérieur, son bilan est insuffisant contre ses rivaux directs, avec quatre défaites contre le PSG et Lens.

. La suite, avec qui ?

Le classement étant désormais figé, les dirigeants marseillais savent au moins où ils vont: l'OM débutera la prochaine saison par un tour préliminaire de C1 le 8 ou le 9 août.

"Cela pose quelques problèmes de programmation. Des joueurs viennent parce qu'ils savent qu'il y a la C1, alors que là, la question est encore ouverte. Il y a des contraintes", a reconnu Tudor.

Après une session hivernale ratée avec les arrivées inopérantes de Vitinha, Malinovskyi et Ounahi (blessé), Pablo Longoria et le directeur du football Javier Ribalta vont devoir trouver le bon dosage sur le mercato, en sachant que, pour une fois, ils ont quelques belles ventes possibles (Balerdi, Guendouzi, Under...).

Le cas Sanchez devra être tranché rapidement, mais la vraie incertitude porte sur Tudor, qui pourrait avoir des prétendants en Italie et dont le bilan marseillais peut-être vu de façon plus ou moins positive.

Intransigeant, le Croate s'est coupé de beaucoup de joueurs (Guendouzi, Payet, Bailly et Gerson avant eux) et sa communication minimaliste ne l'a pas aidé à se construire une popularité, qu'il ne cherchait manifestement pas.

L'ancien défenseur de la Juventus a en tous cas déjà commencé à défendre son bilan. "Je pense que je me suis peu trompé. On a fait du très bon travail. Il y a eu beaucoup de progrès, surtout du point de vue de la culture du travail. L'équipe est totalement différente aujourd'hui et j'en suis fier."

X.Rivera--LGdM