La Gaceta De Mexico - JO-2024: Marchand, Duplantis, et peut-être Biles, stars attendues à Paris

JO-2024: Marchand, Duplantis, et peut-être Biles, stars attendues à Paris
JO-2024: Marchand, Duplantis, et peut-être Biles, stars attendues à Paris / Photo: © AFP

JO-2024: Marchand, Duplantis, et peut-être Biles, stars attendues à Paris

Les phénomènes Léon Marchand et Victor Wembanyama, les multimédaillés Katie Ledecky, Shelly-Ann Fraser-Pryce ou Armand Duplantis, et, peut-être, l'icône Simone Biles: le point sur les grands noms du sport mondial à un an des Jeux olympiques de Paris.

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. Léon Marchand, star à domicile

Tout frais tombeur sur 400 m 4 nages du dernier record du monde de la légende de la natation Michael Phelps pour filer vers son troisième sacre mondial dimanche, Marchand s'annonce comme la terreur des bassins aux Jeux de Paris, lui qui évoluera à domicile.

A 22 ans, l'élève de Bob Bowman en Arizona, l'ancien mentor de Phelps, ambitionnera de tirer profit de sa polyvalence pour se constituer un riche butin mêlant quatre nages, brasse et papillon. Aucun nageur français n'a encore été sacré double champion olympique en individuel.

"Il n'y a pas vraiment de limites à ce que je peux faire", estime-t-il.

Parmi les autres Français invités à briller, les judokas déjà multiples champions olympiques Teddy Riner et Clarisse Agbégnénou, Florent Manaudou pour une quatrième médaille sur 50 m nage libre en quatre JO, ou encore Kévin Mayer, rare espoir de l'athlétisme.

. Armand Duplantis, centimètre par centimètre

Il vient de connaître sa première défaite en 2023 mais, à 23 ans, "Mondo" Duplantis a déjà tout gagné, or olympique, mondial, européen, en plein air comme en salle. Et le perchiste prodige ne compte pas en rester là et continue de repousser, centimètre après centimètre, les limites de sa discipline.

Depuis qu'il s'est emparé du record du monde en 2020, le Suédois né en Louisiane l'a amélioré cinq fois de plus, la plus récente en février en France, à Clermont-Ferrand, pour le porter à 6,22 m.

Gratifiera-t-il le stade de France d'un nouveau coup d'éclat ?

D'autres étoiles sont attendues sur la piste: l'Américaine Sydney McLaughlin ou encore deux Norvégiens, Karsten Warholm et Jakob Ingebrigtsen.

. Katie Ledecky, sous pression

Déjà septuple championne olympique et désormais vingt fois championne du monde - dont quinze en individuel, autant que Phelps - Ledecky voit, à 26 ans, sa moisson d'or entravée par l'Australienne Ariarne Titmus en tête, à l'image de la finale mondiale du 400 m dimanche. Mais jusqu'à preuve du contraire, la nageuse américaine est la reine du demi-fond depuis ses premiers JO en 2012, à 15 ans, et les 800 m et 1500 m sa chasse gardée.

Nouvelle étoile du sprint et déjà détenteur du record du monde du 100 m, la course reine, le nageur roumain David Popovici, à des années lumière de la silhouette musculeuse du sprinter type, se lancera en quête de gloire olympique à même pas 20 ans.

A moins que l'Américain Caeleb Dressel, roi des derniers JO mais rattrapé par des problèmes de santé mentale, ne réussisse le tour de force de retrouver la forme juste à temps ?

. Shelly-Ann Fraser-Pryce et Eliud Kipchoge, les inoxydables

La première aura 37 ans au moment des JO-2024, le second 39 ans.

Double championne olympique du 100 m, en 2008 et 2012, en bronze en 2016 et encore médaillée d'argent en 2021, Fraser-Pryce n'a pas dit son dernier mot. La preuve: la Jamaïcaine a conquis un cinquième titre de championne du monde de la ligne droite en 2022. Gare néanmoins à ses compatriotes, en particulier Elaine Thompson-Herah, qui a le don d'être pile à l'heure olympique. Et pourquoi pas à la fantasque Américaine Sha'Carri Richardson ?

En quête d'un triplé inédit sur le marathon, Kipchoge devra lui dompter l'aller-retour vallonné dessiné entre Paris et Versailles. Le détenteur du record du monde de la distance reste sur un rare marathon perdu (6e) à Boston au printemps.

. Victor Wembanyama, la nouvelle coqueluche

Premier choix de la draft, tombé dans l'escarcelle des chanceux San Antonio Spurs, l'ancienne équipe de Tony Parker, "Wemby", 19 ans et 2,24 m, est la nouvelle coqueluche de la NBA avant même ses débuts à l'automne qui promettent d'être scrutés.

Forcément l'équipe de France de basket, qu'il a intégrée en novembre dernier, compte sur sa nouvelle pépite, mais elle devra faire sans au Mondial-2023 à la fin de l'été. "Un sacrifice nécessaire", justifie le néo-Texan, pour se donner toutes les chances de réussir sa première saison de la NBA et précisément de performer aux JO-2024. Nul doute qu'il y sera attendu de pied ferme.

. Brittney Griner, l'exception olympique

Condamnée à neuf ans de prison et incarcérée pendant dix mois en Russie en 2022, à cause d'une vapoteuse et d'un liquide contenant du cannabis, finalement échangée en décembre contre un marchand d'armes russe prisonnier aux Etats-Unis, Griner a repris en mai le fil de sa carrière en WNBA, à 32 ans, avec le Phoenix Mercury. Elle vient de jouer le All-Star Game.

Habituée des piges en Russie à l'intersaison avant son cauchemar, la basketteuse américaine double championne olympique s'est promis de ne "plus jouer à l'étranger", à une exception près: "quand je représente mon pays aux JO". En 2024, elle doit aussi publier un livre sur sa détention.

. Et Simone Biles ?

Plus vue en compétition depuis les Jeux de Tokyo, qui avaient tourné au drame quand elle y avait été rattrapée par des "twisties", de dangereuses pertes de repères dans l'espace, l'icône de la gymnastique et au-delà est inscrite à une compétition aux Etats-Unis début août. Le point de départ d'un retour, sur une partie des agrès au moins ? Trop tôt pour l'affirmer, mais voir Biles à Paris, à 27 ans, créerait à coup sûr l'événement.

H.Jimenez--LGdM