La Gaceta De Mexico - Bleus: premier poteau Pavard !

Bleus: premier poteau Pavard !
Bleus: premier poteau Pavard ! / Photo: © AFP

Bleus: premier poteau Pavard !

Par deux fois, Benjamin Pavard a plongé au premier poteau pour inscrire un doublé de la tête contre l'Ecosse mardi en match amical (4-1), confortant Didier Deschamps dans son choix de le titulariser comme défenseur central des Bleus.

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"Benjamin Pavard, je n'crois pas que vous connaissez!": la chanson, certes galvaudée depuis la "frappe de bâtard" au second poteau du héros de la victoire contre l'Argentine au Mondial-2018, a retenti dans les travées du Stade Pierre-Mauroy de Lille, là-même où l'enfant de Maubeuge a été formé.

Passé du Bayern Munich à l'Inter Milan cet été, Pavard est certes bien installé dans le groupe bleu depuis novembre 2017 et la première de ses 52 sélections. Mais c'est la première fois que Deschamps le titularise dans l'axe de sa défense et non sur le couloir droit.

Pour une première, c'est peu dire que le Nordiste de 27 ans a rempli le contrat. Solide défensivement, techniquement très à l'aise à la relance, il s'est donc même offert le luxe d'un doublé.

Parti faire ses classes en Bundesliga (Stuttgart, Bayern) après son éclosion à Lille, Pavard avait déjà été décisif en Irlande en qualifications pour l'Euro-2024 cette année (1-0), d'une puissante "kartoffel" dont il a le secret.

- A deux doigts du triplé -

Cette fois, il a utilisé sa tête pour ses 4e et 5e buts en Bleu. Sorti "de nulle part", comme le disait aussi la chanson démocratisée en 2018, Pavard a surgi au premier poteau pour couper un corner tiré par Antoine Griezmann. Tête décroisée vers le second poteau, rentrant: imparable (16e).

Peu après, c'est sur un centre de Kylian Mbappé, impressionnant de vivacité sur son contrôle orienté, qu'il a plongé pour à nouveau décroiser sa tête (24e).

En moins de dix minutes, le Nordiste a retourné une situation mal embarquée pour des Bleus menés dès la 11e minute après une passe mal assurée d'Eduardo Camavinga dans la surface.

Pavard a même été à deux doigts du triplé quand il s'est jeté sur un nouveau centre de Mbappé.

Titularisé trois fois cette année en Bleu, Pavard était en concurrence avec Jules Koundé au poste de latéral droit. Mais ni lui, ni le Barcelonais n'ont réussi à s'imposer - une situation qui pourrait par ailleurs profiter à Jonathan Clauss, titulaire aux Pays-Bas puis contre l'Ecosse.

- Capitaine en fin de match -

Premier défenseur à marquer un doublé avec la France depuis Mamadou Sakho en novembre 2013 contre l'Ukraine, selon le statisticien Opta, Pavard a prouvé qu'il était plus qu'une solution de repli en charnière.

Pourtant, il revient de loin. Après sa prestation décevante contre l'Australie en début de Coupe du monde, Pavard n'avait plus rejoué au Qatar, Deschamps ne l'estimant pas "dans de bonnes dispositions", et son avenir en Bleu aurait pu être compromis.

L'année 2023 a montré le contraire. A l'aune de ses prestations avec l'Inter dans l'axe, Pavard, formé comme défenseur central dans sa jeunesse lilloise mais devenu latéral par la force des choses, s'épanouit à nouveau.

Car au-delà des buts, Pavard a répondu présent dans les duels. Tout le match, l'attaquant écossais Ché Adams a été cadenassé. En l'air ou au sol, le Français a été la tour de contrôle de la défense bleue. A la relance aussi, courte pour ses latéraux, ou longue, par exemple pour Mbappé, il a montré l'étendue de sa palette technique (96 % de passes réussies).

Pas sûr qu'en un match, la hiérarchie en défense centrale ne soit remise en question, avec Ibrahima Konaté et Dayot Upamecano en charnière type, mais avec l'Intériste, Deschamps a un troisième homme solide.

Symbole de sa confiance retrouvée, c'est Pavard qui a pris le brassard de capitaine à la sortie en fin de match de Mbappé.

S.Olivares--LGdM