Euro-2024: l'Angleterre revient de très loin, l'Espagne est prévenue
A une minute près, l'Euro-2024 perdait un autre de ses prétendants dimanche, mais l'Angleterre a arraché son billet pour les quarts de finale en venant à bout de la Slovaquie (2-1 après prolongation), en attendant la séduisante Espagne opposée dans la soirée à un autre Petit Poucet sans complexe, la Géorgie.
Il a fallu un retourné aussi désespéré qu'acrobatique de Jude Belligham, jusque-là maladroit comme le reste de ses coéquipiers, à l'entrée de la dernière minute du temps additionnel pour que les "Three Lions", menés depuis la 25e minute, égalisent et restent en course.
Et dès le début de la prolongation, Harry Kane a mis KO de la tête de courageux et accrocheurs Slovaques (91e).
L'Angleterre, vice-championne d'Europe 2021, peut continuer de rêver à son premier titre majeur depuis 1966, mais que cette qualification fut difficile à aller chercher !
Après un premier tour laborieux, le sélectionneur anglais Gareth Southgate, très critiqué, avait pourtant décidé de lancer l'électrique Kobbie Mainoo.
Mais le milieu offensif de 19 ans, comme les plus expérimentés Bellingham, Phil Foden, Bukayo Saka et Kane, crédités d'un total de 114 buts cette saison en clubs, ont longtemps buté sur le bloc compact slovaque.
- Angleterre-Suisse en quart -
L'Angleterre a monopolisé le ballon mais ses offensives ont longtemps manqué de flamme.
Sur l'une de ses rares incursions dans la surface anglaise à la 25e minute, Ivan Schranz avait inscrit ce qui aurait pu être le but le plus important de l'histoire du football slovaque, avant le sursaut anglais.
L'Angleterre, vice-championne d'Europe 2021 et 4e du Mondial-2018, affrontera le 6 juillet à Dusseldorf la Suisse qui a donné samedi une leçon de réalisme à l'Italie (2-0).
Sans surprise, la déroute des champions d'Europe en titre est un drame national en Italie comme le montrent les titres de la presse dominicale qui évoque "une honte", "un désastre", "une faillite".
Malgré cette élimination qui intervient après des échecs à se qualifier pour les deux dernières éditions de la Coupe du monde (2018, 2022), le président de la Fédération italienne Gabriele Gravina a confirmé dimanche dans ses fonctions le sélectionneur Luciano Spalletti.
"Ce match (perdu contre la Suisse 2-0) nous a ramené à zéro, on repart de là, je vais continuer à rajeunir notre groupe", a toutefois prévenu Spalletti.
Les difficultés de l'Angleterre et les déboires de l'Italie doivent inciter l'Espagne à la plus grande prudence avant son 8e de finale face à la Géorgie ce dimanche (21h00) à Cologne, dont elle est la grandissime favorite.
- "On ne doute pas" -
L'écart entre les deux sélections est abyssal: les triples champions d'Europe espagnols sont les seuls à avoir fini la phase de poules avec le maximum de neuf points, grâce notamment à leurs ailiers prodiges et sans complexes, Lamine Yamal et Nico Williams.
Mais la Géorgie, 74e au classement mondial, a surpris son monde pour sa première participation à un tournoi majeur, grâce à son gardien Giorgi Mamardashvili, son avant-centre Georges Mikautadze et star Khvicha Kvaratskhelia.
A la veille de leurs retrouvailles avec leurs meilleurs ennemis belges, les Bleus ont rallié Düsseldorf où ils disputeront leur 8e de finale lundi (18h00).
"On ne doute pas mais il faudra concrétiser les occasions", a assuré le capitaine Kylian Mbappé en référence à une première phase laborieuse durant laquelle son équipe n'a totalisé que deux buts, l'un contre son camp d'un défenseur autrichien et l'autre sur pénalty face à la Pologne.
"Nous ne sommes pas favoris", a reconnu de son côté le sélectionneur de la Belgique Domenico Tedesco, qui sera privé de son défenseur Thomas Meunier, touché à une cuisse.
Mais comme l'ont constaté l'Angleterre et l'Italie, le statut de favori ne donne aucune garantie dans cet Euro qui chamboule la hiérarchie continentale.
R.Andazola--LGdM