La Gaceta De Mexico - Basket: Wembanyama-Gobert, les tours jumelles ne se trouvent pas

Basket: Wembanyama-Gobert, les tours jumelles ne se trouvent pas
Basket: Wembanyama-Gobert, les tours jumelles ne se trouvent pas / Photo: © POOL/AFP/Archives

Basket: Wembanyama-Gobert, les tours jumelles ne se trouvent pas

Si grande, si forte, mais finalement si décevante... L'association tant fantasmée entre Rudy Gobert et Victor Wembanyama ne fonctionne pas depuis le début des Jeux olympiques, au point que la question de leur séparation se pose pour le quart de finale des Bleus face au Canada mardi.

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Sur le papier, cette raquette qui culmine à 2,20 m de moyenne et réunit deux des meilleurs défenseurs au monde, d'un côté Gobert (2,16 m), de l'autre Wembanyama (2,24 m), a de quoi faire saliver n'importe quel amateur de basket.

"C'est quelque chose que je n'ai jamais vu auparavant", disait même le N.1 de la draft 2023 en amont de la préparation aux Jeux de Paris.

Mais, dans les faits, le duo Wemby-Rudy n'y arrive pas. En défense, où leur potentiel semblait le plus facile à exploiter, les deux géants en imposent (4,7 contres de moyenne par match), certes, mais sans que cela soit décisif.

Les adversaires des Bleus ont jusqu'à présent réussi à contourner le rempart formé par Gobert, élu quatre fois meilleur défenseur de la NBA, et Wembanyama, meilleur contreur de la dernière saison régulière en Amérique du Nord.

- Une attaque inefficace -

"Peut-être que je peux défendre encore plus à l'extérieur sachant qu'il y a un autre rempart derrière moi, espérait pourtant Gobert au début de la préparation aux JO. Et vice-versa. Ça peut nous permettre de mettre encore plus de pression, sachant que tu n'as pas une assurance, mais deux."

Bien sûr, la faute est collective: les lignes extérieures doivent aussi empêcher leurs vis-à-vis de pénétrer dans la raquette.

En attaque, par ailleurs, les deux tours jumelles ne se trouvent pas. Alors que les matches de préparation étaient porteurs d'espoirs, le plus souvent avec Wembanyama passeur en tête de raquette, et Gobert finisseur près du panier, la phase de groupes disputée au Stade Pierre-Mauroy n'a pas permis de confirmer ces prédispositions.

Gobert, en particulier, est à la peine depuis le début des JO avec seulement six points, autant de rebonds et trois pertes de balle par match en moyenne. Ce total est bien inférieur au double-double qu'il est capable de réussir.

C'est dans le jeu offensif que le pivot de 32 ans peine le plus: on l'a trop souvent vu partir en dribbles loin du panier, alors que sa plus grande force est aérienne, grâce à sa taille et à son envergure de 2,35 m.

- "Que je hausse mon niveau" -

Depuis le début des JO, Vincent Collet va même jusqu'à limiter son temps de jeu à 21 minutes, loin des 31 minutes du capitaine Nicolas Batum et des 30 de la vedette Wembanyama.

"Il faut que j'arrive à être plus impactant encore, de l'être chaque minute que je suis sur le terrain, même quand je m'assois longtemps (sur le banc, NDLR) et que je reviens, je dois être capable d'impacter le match autant que je peux le faire, admet Gobert. Chaque match est différent, et je suis persuadé que, bien sûr, pour que l'équipe aille là où on espère aller, il faut que je hausse mon niveau de jeu."

Au-delà de l'efficacité de Gobert, sa présence même sur le parquet contraint Wembanyama à s'écarter loin du panier, où il a moins d'influence. Positionné au poste 5, le natif du Chesnay a montré lors des deux premières rencontres à quel point il pouvait être dangereux, surtout aux côtés d'un ailier fort capable de tirer à trois points comme Guerschon Yabusele.

De cette raquette pourrait dépendre le sort des Bleus face au Canada. À moins que Rudy et "Wemby" ne réussissent enfin leur pari?

Y.Suarez--LGdM