JO: La France, terre de ballons
La France confirme lors de ses Jeux olympiques la force de ses sports collectifs, que la finale des footballeurs et la demie des basketteuses vont encore illustrer ce vendredi.
Ses athlètes peinent à se mêler à la lutte pour les podiums, ses gymnastes sont passés au travers, ses escrimeurs et ses judokas ont raté quelques titres pour lesquels ils étaient favoris.
Mais, quand il s'agit de ballons, la France est une vraie puissance mondiale: quatre équipes sur huit sont en finale (handballeuses, basketteurs, footballeurs et volleyeurs), peut-être même cinq si les basketteuses prennent le meilleur sur les Belges à 21h00. Quant à l'équipe de rugby à VII, elle s'est parée d'or au tout début des Jeux.
Cela vire à l'habitude: les handballeuses et les volleyeurs défendront leur titre olympique, tandis que les basketteurs ont pris le meilleur sur les champions du monde allemands (73-68) pour une deuxième finale olympique consécutive contre les Américains.
Un bilan que le raté des handballeurs en quarts de finale contre les Allemands ternit à peine!
. La finale inattendue
Quand s'accumulaient de Kylian Mbappé à Antoine Griezmann les forfaits de stars faute d'autorisation de leurs clubs, peu croyaient aux chances des Bleuets de peser dans le tournoi olympique. Mais, mené par Thierry Henry, cet effectif de "fous" s'est bâti une histoire, illustrée par un succès arraché face à leurs "meilleurs ennemis" argentins, favoris du tournoi ,en quarts.
"Quelle que soit l'adversité, on garde les mêmes principes", a détaillé le milieu de terrain Joris Chotard. "Presser, aller vers l'avant, et on prend du plaisir à faire ça. Parfois, c'est plus difficile à mettre en place, mais on garde toujours cet objectif."
Les Français n'ont été champions olympiques qu'à Los Angeles en 1984; le seul titre espagnol a été remporté à Barcelone en 1992.
. Encore une marche pour les basketteuses
Les basketteuses disputent vendredi (21h00) contre la Belgique leur quatrième demi-finale olympique d'affilée. Pour faire mieux que le bronze de Tokyo en 2021 et imiter les "Braqueuses" de Céline Dumerc, médaillées d'argent à Londres en 2012, les Bleues devront écarter les "Belgian Cats".
Dans l’autre demie, les Américaines en route vers un huitième titre affrontent les Australiennes.
. Lebrun et Gauzy pour le bronze
Après leur défaite en demi-finale jeudi contre les favoris chinois, Félix Lebrun, 17 ans, son frère Alexis, 20 ans, et Simon Gauzy, 29 ans, peuvent décrocher le bronze contre les Japonais. Ce serait la deuxième en tennis de table après celui de Félix en simple.
. Un espoir sur l'athlétisme?
La France continue de démontrer qu'elle n'est pas une puissance de l'athlétisme et ne peut exclure de répéter le zéro pointé des Jeux de Sydney en 2000.
Mais, avant Cyréna Samba-Mayela (100 m haies) et Gabriel Tual (800 m) samedi, elle a deux (petites) chances de médailles sur les relais 4x100 m, avec la cohérence pour atout dans cet exercice où l'exécution compte presque autant que la vitesse des relayeurs. Emmenés par Sha’Carri Richardson et Fred Kerley, les Américains sont les grands favoris.
En l'absence de Wilfried Happio, passé à la trappe, l'inattendu Clément Ducos défendra les couleurs françaises sur le 400 m haies avec des retrouvailles très attendues entre le champion en titre norvégien Karsten Warholm, le Brésilien Alison Dos Santos et l'Américain Rai Benjamin, trois ans après leur course légendaire de Tokyo.
. Khelif plus forte que les calomnies
En boxe féminine (-66 kg), l'Algérienne Imane Khelif, 25 ans, s'est retrouvée malgré elle au coeur d'une campagne sur la question du genre dans la boxe. En conflit avec le CIO, la Fédération internationale de boxe (IBA), après l'avoir admise dans de nombreuses compétitions, l'a finalement exclue des Mondiaux-2023, affirmant qu'elle avait échoué à des tests d'établissement du genre pour déterminer son éligibilité à des compétitions féminines. Khelif a reçu le soutien unanime des Algériens ainsi que celui du CIO. Elle affronte en finale la Chinoise Yang Liu.
. Le breaking embarque (et débarque)
Le breaking fait ses début olympiques avec la compétition des femmes. Son avenir olympique est incertain: il n'est pas au programme de Los Angeles-2028.
Y.A. Ibarra--LGdM