Rome: Jabeur rejoint Swiatek en finale au "mental"
La Tunisienne Ons Jabeur (7e mondiale) a dû batailler samedi pour atteindre la finale du tournoi de Rome, sauvant une balle de match contre la Russe Daria Kasatkina (23e), et affrontera dimanche la N.1 mondiale et tenante du titre, Iga Swiatek.
Pour s'octroyer sa deuxième finale en huit jours, après son titre à Madrid le week-end dernier, Jabeur a puisé dans ses ressources pour effacer cette balle de match pour la Russe à 4-5 dans le troisième set avant de s'imposer 6-4, 1-6, 7-5 en près de 2 heures.
"Cela veut signifie beaucoup pour moi, spécialement mentalement, de pouvoir revenir après une balle de match. J'espère devenir encore plus forte, parce que je sais que demain, tout se jouera au mental", a souligné celle qui est devenue à Madrid première joueuse arabe titrée en WTA 1000, la catégorie la plus prestigieuse après les tournois du Grand Chelem.
Jabeur a peiné à trouver de la régularité, alternant les coups puissants le long des lignes et les amorties maîtrisées avec des fautes directes pour cause de précipitation.
Mais si la technique n'est pas toujours au rendez-vous, elle a encore été capable de renverser une situation désespérée, comme ce fut déjà le cas vendredi en quart de finale contre la Grecque Maria Sakkari (4e mondiale).
Quand tout semblait perdu, elle a trouvé le coup gagnant, pleine ligne, pour effacer la balle de match contre elle et rester en selle. Elle a alors pris le service de la Russe pour égaliser à 5-5 et conclure dans la foulée.
"Il fallait rester calme. Vu la façon dont se déroulait le match, avec des breaks de chaque côté, je me suis dit que je l'avais déjà fait avant et que je pouvais lui prendre son service", a raconté Jabeur.
L'ogresse Swiatek, tenante du titre qui reste sur 27 victoires et quatre titres de rang, est prévenue: c'est une survivante qu'elle va trouver face à elle dimanche en finale.
"Je veux remercier Iga pour l'inspiration qu'elle nous apporte. Si le niveau augmente, on attire davantage et cela nous rend meilleures", a souligné la Tunisienne.
"Je suis épuisée... Physiquement, ça va être très dur pour moi. Mais je sais que le mental peut renverser un tas de choses. Peut-être qu'il manquait aux autres joueuses de davantage croire qu'elles pouvaient la battre. Elle joue de façon fabuleuse. Mais elle reste un être humain", a-t-elle conclu.
P.Gomez--LGdM