Top 14: après l'Europe, Toulon, Lyon et La Rochelle retournent à l'ordinaire
Attention à la gueule de bois. Au lendemain de leurs finales européennes, Lyon, Toulon et La Rochelle tournent leurs attentions vers le Top 14 où les trois équipes sont encore en course pour une place en phase finale.
A quelques jours de la 26e et dernière journée, Rochelais (4e, 67 pts), Toulonnais (7e, 64 pts) et Lyonnais (8e, 63 pts) sont à la lutte avec le Racing 92 (5e, 66 pts), Toulouse (6e, 66 pts) et même Clermont (9e, 62 pts) pour décrocher un des trois billets restant à prendre. Montpellier, Bordeaux-Bègles et Castres, qui forment le podium de la saison régulière, sont déjà qualifiés.
Et la dernière marche de dimanche s'annonce haute pour les trois finalistes européens puisque Lyon reçoit La Rochelle et Toulon se rend au Racing 92.
La tâche sera sans doute plus simple pour les Maritimes et les Gones, respectivement vainqueurs de la Coupe d'Europe et du Challenge européen. A condition d'avoir digéré la victoire.
"L'année n'est pas finie: on a repris tranquille ce mercredi matin: un peu de vélo, des jeux... histoire de transpirer un peu, de récupérer. Il n'y a que quelques jours avant Lyon, il faut switcher", a expliqué le pilier international Uini Atonio à l'AFP.
"L'objectif, c'est de faire mieux que l'an dernier. On l'a dit. On est sur la bonne route mais il ne faut pas oublier qu'on est pas encore qualifiés. On est champions d'Europe mais on a encore un match à jouer pour se qualifier en Top 14. Il faut redescendre et relancer la machine parce que Lyon, ça va piquer", a-t-il ajouté, estimant que ce serait "un échec" de ne pas se qualifier un an après la finale perdue contre Toulouse.
- Champion d'Europe contre champion d'Europe -
Les Rochelais, tout frais rois d'Europe, vont d'ailleurs retrouver leurs habitudes. "On ne va pas changer parce qu'on a une étoile sur le maillot. On est un groupe avec beaucoup d'humilité et on va retourner au travail et travailler encore plus dur pour toujours vouloir plus. On ne va se satisfaire et se prendre pour d'autres, juste parce qu'on a une étoile au-dessus du logo", a promis le capitaine Grégory Alldritt.
Pour le RCT, c'est aussi l'occasion de passer à autre chose et retrouver la phase finale après avoir raté le train la saison dernière.
"À travers le championnat et la Coupe d'Europe, on s'est mis en mode phase finale depuis trois mois", a expliqué le manager varois Franck Azéma, qui a évoqué nourrir "des regrets", non pas "sur le parcours" en Challenge européen mais au sujet de la défaite en finale contre le LOU (30-12).
"Il n'y a que le temps qui permettra de les faire passer. On va passer par tous ces états: la colère, la frustration, c'est comme ça... Sinon, il ne faut pas faire de compétition, si on doit s'abattre semaine après semaine", a-t-il ainsi tempéré.
"Il faut encaisser et serrer les dents", a ajouté Azéma.
Du côté de Lyon, qui vient de décrocher avec le Challenge européen le premier titre de son histoire, on espère "que le plus beau reste à venir", comme l'explique Baptiste Couilloud. Histoire de vraiment vivre une fin de saison en apothéose.
T.Salinas--LGdM