24 Heures du Mans: les deux Toyota au coude à coude, Alpine lâchée
Comme attendu, Toyota était en tête des 24 Heures du Mans samedi mais après cinq heures de course, la N.7 et la N.8 ne semblaient pas près de se départager, tandis que l'Alpine, victime de problèmes d'embrayage, sombrait au classement.
Partie en deuxième position, la N.7, victorieuse l'an dernier, est parvenue à doubler la N.8, victorieuse des trois éditions précédentes, à l'occasion du premier arrêt aux stands des deux voitures, et à prendre jusqu'à 30 secondes d'avance.
Mais peu avant 20H00 (18H00 GMT), le tenant du titre Jose Maria Lopez, au volant de la N.7, a traversé le bac à gravier dans la chicane Daytona, laissant Brendon Hartley, revenu à sa portée, lui passer devant avec la N.8.
Le pilote australien en a profité pour signer un nouveau meilleur tour en course, en 3 min 27 sec 906/1000, et maintenir son rival à une poignée de secondes... Jusqu'à ce que la N.7, désormais pilotée par Kamui Kobayashi, ne repasse devant vers 21H15 (19H15 GMT), encore une fois à l'occasion des ravitaillements.
Parmi les hypercars, la course a en revanche viré au casse-tête pour l'Alpine N.36. Partie en 3e position, elle a été doublée au départ par les deux Glickenhaus, qui l'ont prise en sandwich.
Surtout, elle a dû s'arrêter au garage vers 19H55 (17H55 GMT) pour régler un problème d'embrayage. Repartie après 13 longues minutes de réparations et un changement de pilote, elle a dû s'arrêter à nouveau plus brièvement vers 20H40 (18H40 GMT) et accusait plus de 4 tours de retard.
Sous le soleil couchant, les deux Glickenhaus restaient en revanche en embuscade, avec 1 à 3 minutes de retard sur les deux stars japonaises, malgré un court arrêt au garage de la N.709 à un moment où le drapeau jaune ralentissait toutes les voitures.
"Nous avons voulu vérifier que tout allait bien, a expliqué le New-Yorkais Jim Glickenhaus au micro de l'organisateur de la course. C'était juste un capteur qui était défaillant. Donc on l'a changé."
- Pierson plus jeune pilote de l'histoire -
A l'échelon inférieur, l'Oreca N.38 de l'équipe Jota menait toujours la danse en LMP2, avec plus de 1 min 30 d'avance sur l'Oreca N.9. A son volant, l'ancien pilote de Formule 1 Robert Kubica avait effectué le meilleur départ, doublant même l'Alpine.
L'octuple champion du monde des rallyes Sébastien Ogier, qui a pris le volant pendant près d'1h40 en début de soirée pour ses premières 24 Heures, pointait à la 4e place de la catégorie.
En LGMTE Pro, la Corvette N.63 est en tête, devant sa voiture soeur N.64. Et en LGMTE Am, la Porsche N.79 de l'équipe affichait un tour d'avance sur ses concurrentes.
Et un record a été battu samedi: l'Américain Josh Pierson est devenu à 16 ans, 3 mois et 25 jours le plus jeune pilote de l'histoire de la course en prenant le volant de l'Oreca N.23 (United Motorsport) pendant deux heures en fin d'après-midi. Victime de soucis techniques, son équipe, très performante lors des premiers essais, pointait à la 12e place des LMP2.
Après 5 heures de course, aucun incident technique majeur n'a contraint l'une des 62 voitures engagées à s'arrêter définitivement, même si deux équipages accusaient des retards de plus de 15 tours après de longs arrêts aux stands.
Pas de chance non plus pour les rares femmes pilotes engagées, puisque la Ferrari de l'écurie Iron Dames est 52e après avoir crevé dans les premiers tours, alors que Sofia Floersch était allée dans le bac à gravier dès le départ. Repartie des profondeurs du classement, son Oreca N.47 (Algarve Pro Racing/LMP2), pointait désormais à la 38e place.
Les pilotes vont se relayer en piste jusqu'à 16h00 dimanche, sous un ciel annoncé sans nuage.
R.Andazola--LGdM