La Gaceta De Mexico - "On sera prêtes": les Bleues du water-polo en quête d'expérience avant Paris-2024

"On sera prêtes": les Bleues du water-polo en quête d'expérience avant Paris-2024
"On sera prêtes": les Bleues du water-polo en quête d'expérience avant Paris-2024 / Photo: © AFP

"On sera prêtes": les Bleues du water-polo en quête d'expérience avant Paris-2024

Huitième des Championnats du monde qui viennent de se terminer à Budapest, l'équipe de France féminine de water-polo veut poursuivre sa "montée en puissance" dans la perspective du grand rendez-vous des JO-2024 à Paris, premiers Jeux où les Bleues seront représentées.

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Depuis l'intégration du water-polo féminin dans le programme olympique, en 2000 à Sydney, les Bleues n'ont jamais obtenu leur qualification, mais pour ceux de Paris, leur place est déjà assurée en tant que pays hôte.

Les JO à domicile, "ça représente énormément de choses", explique à l'AFP Louise Guillet, la capitaine. "Ça nous met plein d'étoiles dans les yeux et ça nous booste parce qu'on n'a pas envie d'être ridicules. Donc on travaille dur pour être compétitives dans deux ans."

Pour le sélectionneur Emilien Bugeaud, la route vers Paris doit permettre "une montée en puissance pour viser un podium en 2024", affirme-t-il.

- "Make history" -

Avec cet objectif en tête, les Bleues sont allées chercher la huitième place des Championnats du monde de Budapest, qui ont pris fin dimanche. "C'est le meilleur classement atteint par une équipe de France aux Mondiaux", se félicite le coach. "Le slogan de la compétition était +Make history+ (faire l'Histoire, NDLR). A notre échelle, c'est ce qu'on a fait!"

L'entraîneur de 35 ans a pris en charge l'équipe à l'automne dernier en héritant d'un groupe à reconstruire. Les Bleues étaient en lice pour la qualification olympique à Tokyo quand la pandémie a provoqué un coup d'arrêt.

"Le Covid a chamboulé l'équipe", relate Louise Guillet. "On n'était pas loin. Puis il y en a qui se sont blessées, qui ont été opérées ou qui sont devenues mamans et qui ont fait des choix de vie différents... Donc là, on reconstruit."

A 36 ans, la doyenne de l'équipe ne compte plus ses sélections en bleu: "Je dois en être à 280 ou 290", dit-elle. "J'ai résisté à toutes les générations!"

Depuis ses débuts en 2003, la capitaine peut témoigner de l'évolution de son sport. Désormais "les conditions se rapprochent du haut niveau", apprécie-t-elle. "En 2003, on était presque des touristes entre guillemets. Maintenant on a un kiné, un médecin, un analyste vidéo. Tout se met en place."

Mais malgré ces progrès et la création d'un pôle water-polo à l'Insep, l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance, la discipline reste confidentielle en France. "Dans l'équipe, il n'y a aucune pro. On a des étudiantes, des lycéennes et on est trois à avoir un travail à côté", explique celle qui prévoit de reprendre l'entreprise de BTP de son père.

Afin d'atteindre leur meilleur niveau en 2024, elles veulent donc multiplier les confrontations avec des équipes du gratin international.

- Expérience, maturité, solidarité -

Les Mondiaux ont ainsi servi "à prendre des repères, à répéter les efforts à haute intensité, à gérer la pression", souligne Emilien Bugeaud.

"On a eu la chance de jouer quatre matches contre des équipes du top 6 mondial", poursuit-il. "Les joueuses ont pris de l'expérience et de la maturité. C'est ce qu'on était venu chercher."

Après une victoire et deux défaites en phase de groupe, les Bleues ont ensuite accédé aux quarts de finale grâce à un succès étriqué aux tirs au but (9-9, 5 t.a.b. 4) contre la Nouvelle-Zélande, avant de s'incliner lourdement face à l'Italie 17 à 7.

"On a fait un match en dessous de nos standards, c'était le point négatif", regrette le coach. "Mais c'est dans les moments de grosse pression comme ça qu'on voit le caractère et la solidarité de l'équipe. Ça va leur servir dans les prochaines compétitions."

En attendant 2024, la prochaine échéance arrive vite avec les Championnats d'Europe en Croatie (27 août-10 septembre).

Objectif: finir dans le top 6 pour obtenir une place aux Mondiaux-2023 au Japon. "L'enjeu est très fort", estime Emilien Bugeaud. "Dans une logique d'avoir tous les ans un événement international, notre présence dans les grands rendez-vous est primordiale."

"On a deux ans pour être prêtes et on sera prêtes", affirme Louise Guillet.

D.Torres--LGdM