La Gaceta De Mexico - Sur la route des Jeux: "Je n'ai pas trop de pression" aux Mondiaux, estime Zhoya

Sur la route des Jeux: "Je n'ai pas trop de pression" aux Mondiaux, estime Zhoya
Sur la route des Jeux: "Je n'ai pas trop de pression" aux Mondiaux, estime Zhoya / Photo: © AFP/Archives

Sur la route des Jeux: "Je n'ai pas trop de pression" aux Mondiaux, estime Zhoya

Grand espoir de l'athlétisme français, Sasha Zhoya s'est brillamment qualifié pour les Championnats du monde d'Eugene (Oregon), qui débutent vendredi, en devenant champion de France du 110 m haies fin juin à Caen.

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Jusqu'aux Jeux de Paris en 2024, le hurdler de 20 ans raconte son parcours à l'AFP. Dans ce 7e épisode, il revient sur les Championnats de Caen et dévoile ses ambitions américaines pour sa première compétition majeure chez les seniors.

"Il n'y a pas eu de déclic dans ma tête à Caen, c'était dans mon corps. J'ai eu besoin de gérer des douleurs. 13 sec 27 en série et 13 sec 17 en finale, ce sont des chronos que j'aurais dû faire dès le début de la saison. Avant, c'est seulement le corps qui m'a freiné. Ca a été frustrant, car j'aime pouvoir donner mon maximum. La patience n'est pas mon point fort, mais cette année il fallait être patient, ça fait partie de la performance, j'apprends. J'ai eu besoin de temps pour me mettre au niveau des autres hurdlers, au moins en terme de vitesse, je n'y suis pas encore d'un point de vue technique. Je peux encore aller plus vite c'est sûr. Là, c'étaient juste mes premières courses rapides (sur des haies de 106 cm, après avoir été le meilleur junior au monde sur des haies de 99 cm)."

"Aux Championnats de France j'ai plus été content du chrono que de la place. Il manquait des grands noms, Wilhem Belocian et Pascal Martinot-Lagarde (blessés, ndlr), j'aurais bien aimé batailler avec eux. C'est un titre à 50% on va dire. Après je n'ai même pas fêté mon anniversaire. Pourtant j'aime ça, je suis fêtard, mais j'avais la migraine après la course, j'étais au lit à minuit."

- "Un autre monde" -

"Les Mondiaux de Eugene, dans mon esprit, j'étais sûr de les faire, je suis prêt. Dès que j'ai préparé les haies de 106 cm, je me préparais pour Eugene. Je suis dans le +mix+ avec les meilleurs, je n'en ai jamais douté."

"Là-bas j'aurai des adversaires rapides, c'est bien ça m'oblige à aller aussi vite qu'eux. Ils vont se dire c'est le petit. C'est vrai je suis espoir première année, je n'ai pas trop de pression. Par contre, eux ils ont la pression, si je rentre en finale avec eux. Ils ne doivent pas se faire +taper+ par un espoir qui vient de commencer les haies à 106 cm."

"Pour l'instant mon corps est à 80%. J'ai un petit truc au tendon d'Achille. Et j'ai fait une infiltration dans le genou droit à l'Insep après les Championnats de France."

"Néanmoins, bien sûr que je veux monter sur le podium. La finale ce sera ma zone de confort, là où tout peut se passer. Pour être champion du monde, il faudra courir en moins de 13 secondes je pense, ça va être chaud. Après les championnats juniors l'an dernier je découvre ici un autre monde, beaucoup plus sérieux. Là, c’est un autre monde, ça me force d'adapter ce mode de vie."

Propos recueillis par Robin GREMMEL

P.Gomez--LGdM