La Gaceta De Mexico - Avec Mads Pedersen, le Tour de France garde l'accent danois

Avec Mads Pedersen, le Tour de France garde l'accent danois
Avec Mads Pedersen, le Tour de France garde l'accent danois / Photo: © AFP

Avec Mads Pedersen, le Tour de France garde l'accent danois

Le Tour 2022, qui est parti de Copenhague, continue à sourire aux Danois: Mads Pedersen a gagné la treizième étape, vendredi à Saint-Étienne, où Jonas Vingegaard a prolongé son bail avec le maillot jaune.

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Pedersen a signé le troisième succès danois de la semaine, après Magnus Cort Nielsen à Megève (mardi) et Jonas Vingegaard au col du Granon (mercredi). Le champion du monde 2019 s'est imposé pour la première fois dans le Tour, au bout d'une chaude journée, usante pour l'ensemble du peloton.

Pour gagner au terme des 192,6 kilomètres, le Danois a disposé de ses deux derniers compagnons d'échappée. Devant le stade Geoffroy-Guichard, l'antre historique des "Verts", il a lancé le sprint de loin pour battre nettement le Britannique Fred Wright et le Canadien Hugo Houle.

Les autres membres de l'échappée, qui n'ont pu suivre l'attaque de Pedersen à douze kilomètres de l'arrivée, ont terminé à une trentaine de secondes. L'Italien Filippo Ganna et le Suisse Stefan Küng, deux des plus grands rouleurs actuels, ont buté sur le dernier obstacle alors qu'ils visaient eux aussi leur premier succès d'étape dans le Tour.

"Mads avait des jambes de feu", a reconnu Küng qui a pu se rendre compte de la force du Danois. En 2019, le Suisse avait terminé troisième du sprint en comité très restreint dans le championnat du monde remporté par Pedersen à Harrogate, dans le froid et la pluie du Yorkshire. Tout le contraire des conditions rencontrées entre le Bourg d'Oisans et Saint-Étienne, où le thermomètre a dépassé largement les trente degrés.

- "Presque la canicule" -

Au lendemain de l'Alpe d'Huez, le peloton est sorti du massif alpestre à grande vitesse, à plus de 45 km/h. Une échappée de sept coureurs s'est formée en deux temps : Ganna, Küng et Jorgenson dès le 30e km, puis Houle, Pedersen, Simmons et Wright 21 km plus loin.

L'équipe Lotto, jusqu'à la chute de son sprinteur australien Caleb Ewan, et l'équipe Alpecin se sont dévouées pour contrôler l'écart de l'ordre de deux minutes. La poursuite a cessé à 47 kilomètres de l'arrivée avant que BikeExchange décide de relancer l'allure puis capitule aux quinze kilomètres.

À l'avant, Pedersen s'est montré le plus fort. Il a porté la première attaque, sur un faux-plat, pour diviser l'échappée et mieux contrôler ses adversaires, avant de porter l'estocade finale au sprint et donner son premier bouquet à l'équipe Trek.

A l'opposé, nombre de coureurs sont apparus fatigués par le rythme très soutenu chaque jour et les conditions climatiques. "J'aime bien la chaleur mais aujourd'hui c'était presque la canicule", a estimé Vingegaard, qui a franchi la ligne au sein du peloton, à près de six minutes du vainqueur.

"Il faut se refroidir constamment, faire descendre la température corporelle, s'hydrater", a énuméré le maillot jaune. "On espérait une journée cool, c'était une journée chaude et finalement difficile."

Vingegaard a évoqué l'étape suivante et l'arrivée samedi à Mende, favorable aux puncheurs. La pente de la courte montée (3 km à 10,2%) vers l'aérodrome où furent tournées les scènes d'un film à grand succès, La Grande vadrouille, pourrait avantager le dauphin de Vingegaard, le Slovène Tadej Pogacar, très explosif. Mais le maillot jaune n'a affiché aucune inquiétude.

F.Maldonado--LGdM