Rugby/Tournées: Nord contre Sud, une victoire partout, la "belle" au centre
Entre les nations de l'hémisphère sud et celles du nord, l'égalité est parfaite après les deux premiers week-ends de test-matches: c'est donc la troisième et dernière confrontation, samedi, qui décidera du vainqueur de chaque tournée estivale.
Ces victoires, en plus de bousculer les certitudes des nations phares du rugby, les All Blacks néo-zélandais, triples champions du monde, et les Springboks sud-africains, sacrés en 2019, ont eu pour effet de rebattre les cartes du classement mondial établi par World Rugby.
Ainsi, lundi, la France, victorieuse du Japon (20-15) samedi à Tokyo, et hôte du prochain Mondial (8 septembre - 28 octobre 2023), a pris la tête de ce classement, une première depuis son instauration en 2003.
Elle remise l'Afrique du Sud en troisième position, puisque l'Irlande, grâce à son succès historique à Dunedin face à la Nouvelle-Zélande, est désormais deuxième, tandis que les All Blacks ont rétrogradé à la quatrième place, leur plus mauvais classement depuis 2003.
C'est dire si cette deuxième série de test-matches a ébranlé les certitudes et lancé des questionnements au sein de chacune des nations qui disputeront le Mondial-2023, à un peu plus d'un an de son coup d'envoi.
La première journée, le 2 juillet, avait pourtant respecté la hiérarchie mondiale avec le carton plein réalisé par les nations du Sud, chez elles.
Avant que, de façon inédite, les nations du Nord ne se rebellent conjointement le samedi suivant en prenant toutes, chacune à leur tour, leur revanche sur leurs adversaires, remportant pour certaines des victoires historiques.
- Foster menacé ? -
Ainsi, l'Irlande a battu (23-12) les All Blacks pour la première fois sur leur sol et le pays de Galles a lui aussi réalisé une première, en l'emportant au dernier moment (13-12) sur les Springboks chez eux.
L'Angleterre a pour sa part pris l'avantage sur l'Australie (25-17) et enfin, l'Ecosse, sur la lancée, a fait de même en dominant largement l'Argentine (29-6) sur ses terres.
Les compteurs sont donc remis à zéro.
"Pour nous, c'est une finale. La série est en jeu et les Gallois doivent ressentir la même chose. Nous avons de gros matches à venir cette année et l'année prochaine, c'est une bonne chose pour nous de s'habituer à des matches sous pression comme ceux-ci", a ainsi affirmé le deuxième ligne des Springboks Lood de Jager.
Si pour les champions du monde sud-africains, ce troisième test-match sera plutôt placé sous le signe de la revue d'effectifs, avec dix changements dans le XV de départ, chez les All Blacks l'heure est beaucoup plus grave.
"C'est une question de vie ou de mort, comme lors de la Coupe du monde. C'est un bon défi pour nous. J'ai hâte d'y être", a ainsi lancé mercredi le capitaine néo-zélandais Sam Cane.
Une nouvelle déconvenue, samedi à Wellington, pourrait en effet sonner le départ du sélectionneur Ian Foster, critiqué après une année 2021 médiocre (12 victoires et 3 défaites, soit le pire bilan depuis 2009).
Les Wallabies ont, de leur côté, dû composer avec les nombreuses blessures, tandis que le XV de la Rose, privé de Maro Itoje et Sam Underhill, victimes de commotions cérébrales, alignera quasiment la même formation qu'à Brisbane, à trois exceptions près.
"Il faudra être féroces mais rester calmes, tel sera notre défi", a estimé Eddie Jones, le sélectionneur des Anglais.
Un mantra que pourront s'appliquer également les Pumas argentins s'ils veulent éviter une seconde humiliation par l'Ecosse après la déroute de Salta.
. Le programme des troisièmes et derniers test-matches samedi:
(09h05) Nouvelle-Zélande - Irlande, à Wellington
(11h55) Australie - Angleterre, à Sydney
(17h05) Afrique du Sud - Pays de Galles, au Cap
(21h10) Argentine - Ecosse, à Santiago del Estero
Y.Dominguez--LGdM