F1: Leclerc en France pour maintenir la pression sur Verstappen
Leclerc pour confirmer son retour en forme? Verstappen comme l'an passé au Castellet? Ou Hamilton pour son 300e Grand Prix en F1? Le circuit Paul Ricard accueille ce week-end le GP de France, espérant une bataille à trois pour la victoire.
La mi-saison passée, Max Verstappen (Red Bull) attaque cette 12e manche sur 22 dans la peau du leader avec une avance confortable de 38 points sur Charles Leclerc. Le champion du monde en titre arrive en France en terrain conquis, puisqu'il y avait battu Lewis Hamilton l'an dernier.
Mais dans sa Ferrari, Leclerc a retrouvé la recette du succès en Autriche après une longue période à manger son pain noir. Sa troisième victoire cette saison est à relativiser, face aux six du Néerlandais, mais avec encore autant de courses à jouer, tout est possible pour le Monégasque.
"Nous avons obtenu un bon résultat l'année dernière en France", se remémore Verstappen, qui vivra son 130e GP avec son écurie. "Le circuit a beaucoup de virages techniques et à grande vitesse, il sera donc important de prendre soin des pneus, surtout que le week-end sera très chaud".
- "Week-end le plus chaud" -
Le sud-est de la France, où se trouve Le Castellet (Var), reste concerné par le fort épisode caniculaire qui touche l'Europe.
"Le week-end devrait être le plus chaud de la saison jusqu'à présent, avec des températures atteignant 40 degrés, ce qui rendra la vie difficile aux pilotes et aux équipes", rappelle aussi Ferrari dans un communiqué.
Les quelque 200.000 personnes attendues ce week-end, dont un dimanche à guichets fermés (70.000 spectateurs), souffriront aussi sûrement de la chaleur mais l'organisation a notamment mis en place en vaste plan de mobilité (covoiturages, navettes, trains à prix réduits, etc) pour éviter les embouteillages monstres qui avaient gâché la fête en 2018, date du retour au calendrier de la manche française.
Quatre ans après, le partenariat actuel avec la F1 prend fin. Les négociations continuent pour garder la France au programme, avec la possibilité d'une alternance avec d'autres Grand Prix européens menacés (comme la Belgique ou Monaco).
- Hamilton en embuscade -
En attendant, une course est à gagner. Outre Verstappen et Leclerc, leurs équipiers Sergio Pérez et Carlos Sainz seront, logiquement, les mieux armés. Les 3e et 4e du championnat sont distancés, mais ce sont les seuls autres pilotes à avoir gagné cette année, à Monaco pour Pérez, à Silverstone pour Sainz.
Hamilton n'y est pas encore parvenu. Le septuple champion du monde attend son heure. Dans l'ombre, il vient de terminer trois fois de suite 3e, sans réussir à aller chercher sa 104e victoire en F1.
Vainqueur deux fois en France (2018 et 2019), il a déjà connu l'ivresse du "Ricard" et pourra compter sur une Mercedes améliorée.
"Nous voulons continuer à traquer ces derniers dixièmes (pour se battre en tête, NDLR) et à apporter de nouveaux développements aux monoplaces, notamment ce week-end en France", explique Toto Wolff, patron de l'écurie championne en titre.
Que les spectateurs ne s'inquiètent pas si Hamilton ne participe pas à la première séance d'essais libres vendredi (14h00): il sera remplacé par le pilote de réserve Nyck de Vries "dans le cadre des séances allouées aux jeunes pilotes cette année", précise Wolff.
Sir Lewis sera aux commandes dès la deuxième séance, vendredi à 17h00, pour préparer le 300e Grand Prix de sa carrière, à 37 ans.
Côté français, Esteban Ocon (Alpine), 8e au championnat, est le mieux placé pour s'offrir un podium devant les tribunes tricolores dont l'une sera à son nom. L'autre Normand, Pierre Gasly, 13e, est plus en difficulté même s'il espère "une vraie amélioration des performances" de son AlphaTauri avec de nouveaux développements. Là aussi devant "sa" tribune.
D.F. Felan--LGdM