Foot: Sauvé in extremis par la FFF, Bordeaux reste en Ligue 2
La Ligue 2 in extremis: à trois jours du début de saison, les Girondins de Bordeaux, rétrogradés administrativement en National, ont été repêchés mercredi par la Fédération, sauvant un club historique du football français.
Après de longues semaines de doutes et de recours, le feuilleton a pris fin. Relégué sportivement en L2, puis rétrogradé administrativement en 3e division par la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG), à cause de ses difficultés budgétaires, Bordeaux a été sauvé in extremis par la Fédération française de football (FFF).
Le club au scapulaire pourrait ainsi débuter sa saison samedi contre Valenciennes, à moins que ce match ne soit reprogrammé.
Appelé à trancher en urgence mercredi matin, le comité exécutif de l'instance fédérale est en effet revenu sur la décision émise et confirmée en appel par la DNCG, qui condamnait les Girondins à démarrer la saison 2022-2023 en National, une situation catastrophique pour le club, qui craignait un dépôt de bilan. La FFF a finalement décidé de suivre la proposition de conciliation fournie lundi par le comité national olympique (CNOSF), qui plaidait pour une réintégration en L2.
Toutefois, la FFF demande au "gendarme financier du foot français" de surveiller de près le club six fois champion de France qui est convoqué dès mardi prochain devant la DNCG, "pour juger de toute mesure immédiate de suivi et de contrôle à son encontre", ainsi qu'"un contrôle financier renforcé et régulier durant la saison 2022-2023".
Leur controversé président propriétaire, Gerard Lopez, s'est félicité sur Twitter d'"une excellente nouvelle pour les Girondins et le foot français" et a décidé "d'offrir les places" pour Bordeaux-Valenciennes, car "le soutien des supporters a été essentiel".
- Vente de Mara décisive -
Pas encore concrétisées au moment des auditions à la DNCG, en juillet, les garanties apportées depuis par le club ont fini par convaincre la Fédération et son président Noël Le Graët, qui n'avait pourtant pas mâché ses mots quant à la gestion financière du club au scapulaire.
Mais le FCGB est parvenu à obtenir auprès des créanciers King Street et Fortress une réduction de 75% de sa dette (de 53 millions à 13,5 millions d'euros) et annoncé la mise sous séquestre de 24 millions d'euros supplémentaires (10 en augmentation de capital, 14 en garantie de ventes de joueurs lors du mercato).
La vente récente de l'attaquant Sekou Mara pour 13 millions d'euros, bonus compris, à Southampton a quasiment coché ce dernier objectif à elle seule. Un motif d'espoir solide.
Recalés deux fois par la DNCG, les Girondins ont aussi pu compter sur un premier avis favorable du tribunal de commerce de Bordeaux, qui avait homologué le 19 juillet le plan de sauvetage piloté par Gerard Lopez.
Ce jugement a joué un rôle décisif auprès des conciliateurs du CNOSF, qui ont qualifié d'"excessive" la décision de la DNCG dans leur avis, seulement consultatif.
- Encore des incertitudes -
Les "marine et blanc" rejoignent une liste de précédents "repêchés" parmi lesquels Lens en 2014 et surtout l'OGC Nice en 2002. Ces deux clubs avaient tous deux réussi à obtenir gain de cause auprès du CNOSF et faire changer d'avis la FFF, en apportant des garanties suffisantes peu avant la reprise du championnat.
Les Girondins "appartiennent au patrimoine sportif français", a tweeté la ministre des Sports, Amélie Ouéda-Castéra, saluant également le retour de l'"équipe féminine" et faisant part de sa "satisfaction" que les procédures soient "allées à leur terme en toute indépendance".
Au terme d'un mois et demi de feuilleton, les Girondins peuvent désormais se concentrer sur la saison de Ligue 2.
Mais ce dénouement favorable est loin de lever tous les doutes qui pèsent sur la stabilité du champion de France 2009. Confronté à des problèmes budgétaires récurrents depuis son dernier titre, il a été mis à mal notamment par des changements de propriétaires infructueux.
Les défis seront nombreux : composer avec un stade Matmut Atlantique qui peine toujours à se remplir - et les affiches de L2 ne vont pas y aider - créer un effectif avec une masse salariale qui sera forcément encadrée et surtout remonter au plus vite dans l'élite pour rester attractif et toucher les millions d'euros de droits TV promis aux clubs de première division. Une manne financière indispensable à la pérennité du club.
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Les Girondins de Bordeaux ont été repêchés en Ligue 2 à trois jours du début de la saison, a décidé mercredi le comité exécutif de la Fédération française de football (FFF), mettant un terme à un long feuilleton.
Le club doit également être convoqué par la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG) "pour juger de toute mesure immédiate de suivi et de contrôle à son encontre", et les Girondins seront sous "un contrôle financier renforcé et régulier durant la saison 2022-2023", précise le communiqué de la FFF.
Bordeaux doit passer devant la DNCG mardi, a-t-on appris auprès du club.
Après plusieurs recours, Bordeaux, relégué sportivement en L2 puis rétrogradé administrativement en National (3e division) par la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG), est donc autorisé à disputer la Ligue 2.
Il pourrait recevoir dès samedi Valenciennes, pour la 1re journée. Le club nordiste a demandé un report, a-t-on précisé du côté des Girondins, où on attend la décision de la Ligue de football professionnel sur ce sujet. Mercredi en début d'après-midi le match ne figurait pas encore au programme de la LFP, qui écrit: "en attente des procédures en cours" sur son site.
Souffrant de grandes difficultés budgétaires, les Girondins ont été sauvés in extremis par la FFF, qui a réuni en urgence mercredi matin son "comex". Les dirigeants sont revenus sur la décision émise et confirmée en appel par la DNCG, qui condamnait les Girondins à démarrer la saison 2022-2023 en National, au risque d'un dépôt de bilan du club.
Le Comex a suivi la proposition de conciliation du Comité national olympique (CNOSF), lundi, qui plaidait pour une réintégration en L2.
Pas encore concrétisées au moment des auditions à la DNCG, en juillet, les garanties apportées depuis par le club ont fini par convaincre la Fédération et son président Noël Le Graët, qui avait été très critique sur la gestion du club six fois champion de France.
A.Munoz--LGdM