Canoë kayak: Neveu se contente du bronze mondial en slalom à deux ans des Jeux de Paris
Après avoir décroché l'or en 2014 et 2021, et l'argent en 2009, le kayakiste français Boris Neveu a complété sa collection de médailles mondiales individuelles en slalom avec le bronze samedi sur le bassin d'Augsbourg, dans le sud de l'Allemagne.
Au coeur d'une saison compliquée, c'est avec un large sourire que Boris Neveu, 36 ans, est monté sur le podium pour sa quatrième médaille mondiale individuelle (sans compter ses deux médailles d'argent 2017 et 2018 en kayak extrême, non olympique à l'époque), lui qui avait quitté Tokyo l'an passé avec une décevante septième place en finale olympique.
"C'est une super belle médaille de bronze, j'ai eu une saison un peu particulière, je n'étais pas aux Championnats d'Europe, j'étais un peu court sur les étapes de Coupe du monde. Arriver comme ça sur les Championnats du monde, je pouvais difficilement espérer mieux", a expliqué après sa course le kayakiste licencié à Bagnères de Bigorre, devancé par le Tchèque Vit Prindis et l'Italien Giovanni De Gennaro.
Passé d'extrême justesse en finale, avec le 10e et dernier temps qualificatif en demi-finale, à 12/100e de la 11e place éliminatoire, le Palois a sorti la manche qu'il fallait au meilleur moment, s'élançant en premier de la finale, ce qui lui était déjà arrivé mais ce qu'il n'apprécie pas forcément.
- "Ça valide de bonnes choses" -
"J'ai fait plus d'une dizaine de Championnats du monde, j'en ai fait beaucoup hors des finales, hors des médailles. Je sais qu'il faut prendre ce que l'on peut prendre, s'arracher là-dessus. On va dire que les planètes se sont bien alignées aujourd'hui", a-t-il ajouté.
Ce podium intervient à deux ans, quasiment jour pour jour, de la finale olympique des Jeux à Paris, sur le bassin de Vaires-sur-Marne. Certes, le bronze de samedi n'a aucune influence sur la future sélection interne en équipe de France, mais "ça valide de bonnes choses", glisse le natif de Lourdes.
Chez les femmes, Camille Prigent a longtemps espéré accroché une première médaille mondiale individuelle, mais est restée au pied du podium, quatrième d'une course remportée par l'Allemande Ricarda Funk, championne olympique à Tokyo et désormais double championne du monde (2021 et 2022).
"Ça reste ma meilleure performance en seniors et je suis contente du haut de ma manche. En plus, ce n'était pas gagné d'accéder à la finale, donc je n'ai pas de regret", a expliqué la Rennaise, qui a laissé la médaille lui échapper sur un bas de parcours moins bon.
Les finales de canoë, avec côté français notamment Denis Gargaud et Marjorie Delassus, se dérouleront dimanche, tout comme le kayak extrême, qui fera son entrée au programme olympique à Paris dans deux ans.
P.Gomez--LGdM