La Gaceta De Mexico - Foot: l'Ajax Amsterdam entre résilience et révolution

Foot: l'Ajax Amsterdam entre résilience et révolution
Foot: l'Ajax Amsterdam entre résilience et révolution / Photo: © ANP/AFP

Foot: l'Ajax Amsterdam entre résilience et révolution

Comme à chaque saison, l'Ajax Amsterdam sera l'équipe à battre aux Pays-Bas même si le club est à nouveau forcé de combler de nombreux départs et de tout reconstruire pour conserver ce statut.

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Alors que la saison 2022/2023 de Eredivisie débute vendredi, le bilan comptable de l'Ajax affichait au 1er août un montant de 85,6 millions d'euros dans la colonne arrivées et 112 millions d'euros du côté des départs.

La balance est donc positive. Du moins financièrement. Car sur le terrain, cet incessant turn-over met à rude épreuve les nerfs des supporteurs qui voient, à chaque inter-saison, leurs chouchous rejoindre des clubs de championnats majeurs.

En 2020, Frenkie de Jong (FC Barcelone) et Matthijs de Ligt (Juventus) avaient migré vers l'Espagne et l'Italie une saison après avoir porté l'Ajax en demi-finale de la Ligue des champions en 2019. En 2021, les "Lanciers" avaient perdu Hakim Ziyech et Donny van de Beek (entre autres) partis vers la Premier League, respectivement à Chelsea et Manchester United.

2022 ne fait pas exception. Les "Goldenzonen" (fils des dieux) ont même payé un lourd tribut au mercato ces dernières semaines en perdant leur colonne vertébrale. Le gardien de but André Onana (parti libre à l'Inter Milan), le défenseur central Lisandro Lopez (pour 57 millions à ManU), le milieu régulateur Ryan Granveberch (pour 18,5 millions au Bayern) ou le buteur Sébastien Haller (pour 31 millions à Dortmund) ont tous levé le camp.

Comme si cela ne suffisait pas, ces départs (ainsi que ceux des latéraux Noussair Mazraoui au Bayern et Nicolas Tagliafico à l'Olympique lyonnais) s'accompagnent de celui de l'entraîneur Erik ten Hag.

- Défaite cinglante face au PSV -

Présent au club depuis 2017, l'homme des trois derniers titres, qui avait envoyé l'Ajax dans le dernier carré de la C1 en 2019, est parti reconstruire un autre monument européen, Manchester United, en difficulté ces dernières saisons en Premier League.

Son successeur et compatriote Alfred Schreuder, arrivé du Club Bruges avec un CV plutôt modeste, se trouve donc face à une tâche titanesque: décrocher un nouveau titre (exigence minimum à l'Ajax) et reconstruire une équipe compétitive à l'international en misant, comme toujours à Amsterdam, sur la jeunesse.

La mission s'annonce périlleuse et le coach en a pris conscience dès le premier match officiel de la saison et une défaite cinglante (5-3) samedi dernier en finale de la Supercoupe face au PSV Eindhoven.

La formation désormais dirigée par l'ancien attaquant star Ruud van Nistelrooy pourrait bien être le caillou dans la chaussure ajacide ces prochains mois.

Le PSV, qui vient d'accrocher Monaco (1-1 sur le Rocher) en tour préliminaire de la Ligue des champions, semble d'ores et déjà prêt, tandis que Schreuder semble encore tâtonner dans la recherche de son onze type.

Quoi de plus normal quand un entraîneur doit reconstruire en prenant appui sur une classe biberon.

Cet été, l'Ajax a recruté "jeune": l'ailier Francisco Conceiçao (19 ans, FC Porto), l'avant-centre Brian Brobbey (20 ans, RB Leipzig), le buteur Steven Bergwijn (24 ans, Tottenham), les arrières latéraux Calvin Bassey (22 ans, Rangers) et Owen Wijndal (22 ans, AZ Alkmaar).

Quant à Naci Unuvar (19 ans), Kenneth Taylor (20) ou Mohammed Ihararren (20), issus du centre de formation "de Toekomst", ils ont fait le grand saut vers l'équipe A où ils pourront heureusement s'appuyer sur quelques anciens (Blind, Tadic, Klaassen, Berghuis, Antony,...).

Dans quelques années, ces pépites feront peut-être la fortune d'un club qui devra alors, une fois encore, tout reconstruire.

Y.Mata--LGdM