Rugby: Foster sauve, in extremis, son poste à la tête des All Blacks
Fortement contesté ces dernières mois suite aux mauvais résultats en série des All Blacks, le sélectionneur néo-zélandais Ian Foster est finalement parvenu à sauver sa place, sa Fédération lui renouvelant mercredi son "plein soutien" jusqu'à la Coupe du monde en France en 2023.
Avec trois défaites sur les cinq derniers matches et une intense campagne de presse à son encontre, l'affaire n'était pas gagnée pour l'entraîneur de 57 ans. Mais Foster a sans doute été aidé par la dernière prestation convaincante de la Nouvelle-Zélande, victorieuse samedi de l'Afrique du Sud (35-23) à Johannesburg, lors de la 2e journée du Rugby Championship.
"Je veux absolument souligner que Ian Foster, comme entraîneur principal, et Mark (Robinson), comme directeur général, bénéficient tous deux du plein soutien" du conseil d'administration, a déclaré mercredi au terme d'une réunion Stewart Mitchell, président de la New Zealand Rugby (NZR), la fédération néo-zélandaise.
- "Un privilège" -
Soulagé, Ian Foster a lui remercié le conseil d'administration de la NZR et Mark Robinson pour leur "soutien fort". "C'est un privilège d'occuper ce poste, ce n'est jamais quelque chose que l'on tient pour acquis", a-t-il souligné.
Foster sera donc à la tête du XV néo-zélandais pour le prochain match à domicile contre l'Argentine le 27 août à Christchurch, dans le cadre de la troisième journée du Rugby Championship, et (théoriquement) jusqu'à la Coupe du monde en France en septembre 2023.
Mercredi, la Fédération néo-zélandaise a toutefois annoncé un changement notable dans l'encadrement, avec la nomination de l'ex-sélectionneur irlandais Joe Schmidt comme entraîneur en charge des arrières.
Un temps pressenti pour succéder à Ian Foster, Schmidt, bientôt 57 ans, a aussi officié par le passé au Leinster et à Clermont, où il a décroché le titre de champion de France au poste d'adjoint en 2010.
Il avait été appelé en renfort par la NZR en juin dernier pour assurer un intérim alors que Foster était positif au Covid-19 et ne disposait depuis d'aucun titre officiel au sein du staff néo-zélandais.
- Unité -
Ian Foster était sous forte pression après deux revers consécutifs à domicile contre l'Irlande le mois dernier, suivis d'une lourde défaite contre l'Afrique du Sud, en ouverture du Rugby Championship, compétition regroupant les quatre nations phare de l'hémisphère sud.
Dimanche, Robinson avait ainsi refusé de soutenir publiquement Foster, même après la revanche obtenue par les All Blacks contre l'Afrique du Sud la veille à Johannesburg (35-23).
Mais Ian Foster a assuré ne garder aucune rancoeur de cet épisode.
"D'un certain côté, cela fait aussi partie du travail de Robo (Robinson) et Stew (Mitchell) de me critiquer", a-t-il argué.
"Je préférerais que ce ne soit pas le cas, mais nous vivons dans le monde réel et nous sommes sous pression pour être performants. Ça ne me dérange pas", a-t-il ajouté.
Après la victoire de samedi, Foster avait reçu le soutien de joueurs comme Ardie Savea et celui du capitaine Sam Cane. Son prédécesseur Steve Hansen lui avait aussi récemment apporté un soutien appuyé, rejetant la faute sur les dirigeants du rugby néo-zélandais.
"Je ne pense pas qu'ils fassent leur travail correctement", avait-il taclé fin juillet.
Exhorté à ce titre à démissionner par certains médias, Mark Robinson a insisté mardi sur l'unité actuelle au sein des différentes composantes des All Blacks.
"Nous sommes vraiment enthousiasmés par (...) les changements que nous avons pu observer et par certains des ajustements que Foster" a faits, a-t-il dit.
"Nous croyons -au niveau du conseil d'administration, de l'exécutif et des joueurs- que tous ensemble, nous soutenons cela".
D.Ancira--LGdM