La Gaceta De Mexico - US Open: Williams-Kovinic, Serena entame sa probable dernière danse

US Open: Williams-Kovinic, Serena entame sa probable dernière danse
US Open: Williams-Kovinic, Serena entame sa probable dernière danse / Photo: © AFP/Archives

US Open: Williams-Kovinic, Serena entame sa probable dernière danse

Surmonter l'émotion et se battre, comme l'immense championne qu'elle restera à jamais: Serena Williams, devrait jouer à l'US Open vraisemblablement l'ultime tournoi d'une phénoménale carrière, avec l'objectif de prolonger le plaisir contre la Monténégrine Danka Kovinic pour son premier tour, lundi à New York.

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Avant ce moment tant attendu, le N.1 mondial et tenant du titre Daniil Medvedev a réussi son entrée avec une victoire nette contre l'Américain Stefan Kozlov (111e) 6-2, 6-4, 6-0.

"En juniors, il était injouable. J'ai deux ans de plus que lui, une différence d'âge normalement insurmontable chez les juniors, mais il m'avait écrasé. Je suis content d'avoir pris ma revanche", a commenté Medvedev.

Pour Serena, c'est sur l'emblématique court Arthur Ashe, qui s'annonce plein à ras bord avec 23.800 spectateurs attendus, que le rendez-vous a été fixé à 19h00 locales (23h GMT, mardi 01h00 françaises). Là où tout a commencé pour elle, puisqu'elle y remporta en 1999 le premier de ses 23 Grands Chelems, à seulement 17 ans.

Quel que soit le résultat de ce match, l'Américaine de 40 ans (elle fêtera son 41e anniversaire le 26 septembre) ne quittera pas encore définitivement les courts de Flushing Meadows. Bénéficiant d'une invitation, elle disputera aussi le tournoi de double, là encore comme un symbole renouant avec une habitude perdue depuis quatre ans, aux côtés de sa soeur aînée Venus (42 ans), qui elle n'a pas encore annoncé une prochaine retraite.

Les soeurs Williams, qui ont tout de même remporté ensemble 14 titres du Grand Chelem, dont deux fois l'US Open, joueront mercredi ou jeudi.

Mais pour Serena, qui est considérée comme la plus grande joueuse de tous les temps, même si elle reste à une longueur du record absolu de Majeurs détenu par l'Australienne Margaret Court, c'est bien le simple qui prévaut.

Aussi, la confrontation avec Kovinic, 80e mondiale, sera-t-elle déjà pour elle un match pour la survie.

"J'espère qu'elle prendra du plaisir", a commenté le quadruple vainqueur du tournoi John McEnroe, aujourd'hui consultant pour Eurosport, fort cependant d'une certitude concernant sa compatriote: "Serena ne vient pas pour perdre au premier tour".

Pourtant, elle a été battue dès son entrée en lice en juin à Wimbledon par la 115e mondiale, la Française Harmony Tan, pour son retour en simple après un an d'absence, en raison d'une blessure à une jambe. Ensuite, l'ancienne N.1 mondiale aujourd'hui retombée à la 413e place, n'a passé qu'un tour à Toronto, puis perdu d'entrée à Cincinnati.

- "Ne la sous-estimez pas" -

Alors Kovinic a tout du piège, elle qui a atteint le troisième tour à Roland-Garros en mai où elle n'a cédé que face à l'injouable N.1 mondiale Iga Swiatek, et à l'Open d'Australie en janvier où elle avait notamment battu la Britannique Emma Raducanu toute auréolée de son triomphe surprise à New York quelques mois auparavant.

Autre élément à prendre en compte, la dévastatrice Serena Williams inspire toujours du respect mais ne fait plus aussi peur à ses adversaires qu'elle impressionnait tant à ses grandes heures.

En revanche, elle pourra compter sur le soutien du bouillant public new-yorkais, dans la plus grande et la plus bruyante arène de tennis au monde. Ses fans, dont certains ont dépensé sans compter (entre 270 et 4.500 dollars en tribunes, presque 98.000 en loges) pour vivre l'Histoire sous leurs yeux, seront d'autant plus derrière elle que chaque match peut désormais être le dernier.

Si elle parvient à franchir l'obstacle Kovinic, le suivant pourrait être bien plus élevé encore, puisqu'elle pourrait affronter la N.2 mondiale estonienne Anett Kontaveit.

Mais même au crépuscule de sa carrière, même si le tennis occupe une place de plus en plus mineure dans sa vie de mère de famille et de femme d'affaires, Serena Williams reste Serena, la joueuse ayant grandi dans le violent ghetto de Compton, près de Los Angeles, et dont l'abnégation et la rage de vaincre ne se sont jamais démenties.

Alors "ne la sous-estimez pas", prévient sa compatriote Chris Evert, six fois lauréate de l'US Open comme Williams, qui admet toutefois que "ce sera difficile pour elle d'atteindre la deuxième semaine".

G.Montoya--LGdM