Mondial de volley: les Bleus lancés mais pas fixés
Solides mentalement mais perfectibles au service lors de la phase de poules, les Bleus abordent lancés les 8e de finale du Mondial de volley. Ils devront attendre mercredi soir pour savoir quand, où et contre qui ils joueront.
+ Partis pour rester ?
Après avoir glané mardi face au Cameroun (3-0) leur troisième victoire en trois matches de poules, les champions olympiques (8 pts sur 9) seront classés assez haut en vue des 8e de finale. Les 16 équipes seront en effet rangées de 1 à 16 en fonction de leurs points obtenus, sachant que la Pologne et la Slovénie sont N.1 et 2 en tant que pays organisateurs qualifiés.
Le 1er affrontera le 16e et ainsi de suite. Les Bleus doivent attendre la fin des matches de poules mercredi pour connaître leur classement, mais ils devraient, si Italiens (face à la Chine) et Serbes (contre la Tunisie) font respecter la logique sportive, finir 6e ou 7e.
Ils resteraient ainsi à Ljubljana plutôt que de prendre la direction de la Pologne, où se dérouleront les demi-finales et la finale (11 septembre à Katowice).
Ils devront aussi attendre mercredi soir voire jeudi pour connaître le jour de leur 8e de finale, disputés de samedi à mardi.
+ "Une nouvelle compétition"
Une "nouvelle compétition commence" selon le capitaine Benjamin Toniutti et les Bleus sont bien décidés à la remporter, un an après les Jeux olympiques, pour "écrire cette page d'histoire" supplémentaire du volley français jamais sacré champion du monde.
"Les équipes contre nous auront moins de pression, rien à perdre. Ça va être difficile", prévient Kévin Tillie, titulaire mardi comme plusieurs autres habituels remplaçants, pendant que la plupart des cadres ont été ménagés en vue de la phase finale (Ngapeth, Grebennikov, Le Goff et Patry n'ont pas joué, Brizard brièvement).
"C'est important d'avoir du rythme et du temps de jeu, pour le mental de tout le monde et reposer certains" souligne Tillie.
Le réceptionneur-attaquant et ses partenaires pourraient être eux aussi libérés après cette première phase imparfaite au plan du jeu, selon le pointu Stephen Boyer: "Notre point faible, c’était de rentrer dans la compétition. On est une équipe qui, au moment où ça va vraiment compter, va vraiment se mettre à jouer. Je ne m’en fais pas, tout va rentrer ds l’ordre. Et on va s'appuyer sur nos points forts."
+ Un mental d'acier
Soit la défense et une force mentale démontrée contre l'Allemagne (3-0 après avoir effacé quatre balles de set) et face à la Slovénie (3-2, trois balles de match sauvées), renversée malgré le soutien bruyant de son public.
"Résister mentalement à cette ambiance, à cette équipe qui n’a pas perdu à domicile depuis je ne sais combien de temps, c'est positif. Ça doit nous donner des certitudes sur le fait qu'on est présent mentalement dans les moments durs. Et il y en aura encore des moments durs", souligne Toniutti.
Giani abonde dans le même sens: "J'ai aimé la concentration des joueurs. Contre l'Allemagne et la Slovénie, ce n'était pas parfait mais on est resté dans le match et on a fini par gagner. Nous allons pouvoir travailler les domaines qui ont moins bien marché."
+ Un service à régler
Au premier rang desquels le service, le principal chantier identifié par Giani à son arrivée cet été: l'Italien souhaite que les Bleus prennent beaucoup plus de risques sur leur mise en jeu. Avec comme résultat, pour le moment, un déchet plus important.
"Depuis le début du tournoi on ne sert pas très bien. On fait beaucoup de fautes. Il nous manque un peu ce service +sécurité+, à 80%, après lequel on peut travailler notre +block+ (contre)/défense qui est assez performant", analysait Toniutti pour l'AFP avant le match face au Cameroun.
"Il faut garder le positif et se dire que quand ça va rentrer, on sera encore plus performants" ajoute le capitaine. Notamment avec davantage de repères dans la Stozice Arena de Ljubljana, si les Bleus restent dans leurs quartiers slovènes. Réponse mercredi soir.
S.Ramos--LGdM