US Open: Iga Swiatek est pressée
En net regain de confiance, la N.1 mondiale Iga Swiatek a étrillé Sloane Stephens, ex-lauréate de l'épreuve, jeudi, pour avancer au 3e tour de l'US Open, où Serena et Venus Williams animeront la soirée en double, avant le deuxième match de Rafael Nadal.
"Je suis contente de mon niveau de concentration. A Cincinnati j'avais eu des hauts et des bas", s'est félicitée la Polonaise de 21 ans, après avoir écarté 6-3, 6-2 l'Américaine, en 1h15, sur le Arthur Ashe où elle jouait pour la première fois de sa carrière.
Mi-août, dans l'Ohio, comme à Toronto juste avant, Swiatek avait été stoppée en 8e de finale, semblant alors bien fébrile, comme en manque de repères, loin du niveau stratosphérique qui fut le sien au printemps. Irrésistible, elle avait enchaîné 37 victoires et six titres à Doha, Indian Wells, Miami, Stuttgart, Rome puis Roland-Garros, jusqu'à sa chute au troisième tour à Wimbledon.
Sa préparation guère probante ne semble être qu'un mauvais souvenir et même les balles, objets de critiques de sa part car différentes de celles utilisées par les hommes, ne semblent plus lui poser de problèmes, tant elle s'est montrée intraitable face à Stephens.
Ce succès autoritaire a de quoi lui donner confiance pour sa campagne new-yorkaise, elle qui n'a jamais passé le stade des 8e de finale à l'US Open. Titrée à Roland-Garros cette année pour la deuxième fois après 2020, Swiatek affrontera au 3e tour une autre Américaine, Lauren Davis (105e).
Quelques instants plus tôt, dans le quasi-anonymat du court N.17, la Bélarusse Victoria Azarenka (26e) s'est qualifiée, en écartant 6-2, 6-3 l'Ukrainienne Marta Kostyuk (65e).
Cette rencontre, durant laquelle un drapeau ukrainien a été très brièvement déployé dans les gradins, s'annonçait tendue dans le contexte de la guerre née de l'invasion russe dans ce pays. Proche allié, le Belarus a permis à Moscou d'utiliser son territoire pour lancer des attaques en Ukraine.
- "Ma décision" -
Elle s'est finalement déroulée sans incident. Mais au moment de se saluer à son issue, Kostyuk a initié un léger entrechoc de raquettes - geste instauré en période de Covid - au lieu de serrer la main d'Azarenka.
"C'était ma décision. Je n'en avais pas envie", a expliqué l'Ukrainienne. "Elle n'est jamais venue me voir pour me dire ce qu'elle pense (de la guerre). Je n'ai rien contre elle personnellement. J'estime juste qu'elle a un rôle tellement important, en tant que membre du Conseil des joueuses de la WTA, et aussi en dehors du tennis, dans son pays. Je trouve qu'elle aurait pu en faire plus."
La Bélarusse s'est défendue de ne pas avoir voulu parler à Kostyuk. "J'ai proposé de le faire à plusieurs reprises par le biais de la WTA. On m'a dit que ce n'était pas le bon moment."
Ancienne N.1 mondiale, triple finaliste du Majeur new-yorkais, elle sera opposée au prochain tour à la Croate Petra Martic (54e), qui a eu le scalp de l'Espagnole Paula Badosa (4e).
Autres qualifiées notables chez les femmes, l'Américaine Jessica Pegula (8e), la Suissesse Belinda Bencic (13e) ou encore la Tchèque Petra Kvitova (21e).
Ches les hommes, l'Italien Jannik Sinner (13e) et le Croate Marin Cilic (17e) ont également tenu leurs rangs, pour avancer en 8e.
Rafael Nadal (3e), qui cherche à porter à 23 son record de titres du Grand Chelem à New York, jouera lui le dernier match programmé sur le Arthur Ashe, contre l'Italien Fabio Fognini (35e).
Juste avant, sur ce même court, le show et l'émotion devraient être de la partie, dans le cadre de la fameuse "dernière danse" de Serena Williams, puisqu'elle disputera un match de double avec sa soeur aînée Venus.
B.Ramirez--LGdM