JO-2022: les Bleues passent à côté du sprint, le coup de tonnerre Valieva
Le sans-faute chinois du biathlon français a pris fin vendredi dans le sprint femmes, première course des JO-2022 terminée sans médaille, alors qu'en coulisses des JO-2022 a éclaté une retentissante affaire de dopage concernant la patineuse russe Kamila Valieva.
Grâce au relais mixte samedi, à Anaïs Chevalier-Bouchet lundi et à Quentin Fillon Maillet mardi, le biathlon tricolore a déjà apporté trois médailles, une en or et deux en argent, à la délégation française à Pékin sur un total de six.
Mais Anaïs Chevalier-Bouchet, Justine Braisaz-Bouchet, Julia Simon et Anaïs Bescond ne sont pas parvenues à poursuivre sur cette belle lancée.
La meilleure d'entre elles, Anaïs Bescond, a terminé à la 9e place, à plus d'une minute, de la Norvégienne Marte Olsbu Roeiseland, la leader de la Coupe du monde en or, devant la Suédoise Elvira Oeberg et l'Italienne Dorothea Wierer.
Avant la poursuite dimanche, dont l'ordre et les écarts de départ sont définis par les résultats du sprint, les Bleues ne sont pas dans la meilleure position. Julia Simon a terminé 29e, à près de deux minutes de Roiseland (+1:56) et Justine Braisaz-Bouchet 48e (+2:34), tandis qu'Anaïs Chevalier-Bouchet n'en sera pas puisqu'elle a terminé au-delà de la 60e place (68e).
- Lapalus 7e -
Pour l'équipe de France de ski de fond, après la désillusion du sprint avec les éliminations en demi-finales de Richard Jouve et Lucas Chanavat, le 15 km classique a permis de reprendre des couleurs grâce à Hugo Lapalus (7e) et Maurice Manificat (12e). Rassurant en vue du relais 4x10 km de dimanche où les Bleus ont pris l'habitude de briller (3e en 2014 et 2018).
A Zhangjiakou, c'est une page de l'histoire du snowboard qui s'est tournée avec la dernière apparition aux JO et en compétition de Shaun White.
La légende américaine du snow, 35 ans, n'a pas réussi à ajouter une médaille à son triplé en or (2006, 2010, 2018) et s'est classé quatrième, comme en 2014, son plus mauvais résultat aux JO.
White a réussi malgré tout un sacré tour de main: instiller un peu d'émotion, avec ses larmes et l'hommage unanime de ses adversaires et des spectateurs, à des Jeux qui en manquent cruellement jusque-là.
"Je voulais plus aujourd'hui évidemment", a-t-il lâché. "Je suis quand même fier de ce que j'ai fait".
En super-G, le titre est revenu à la Suissesse Lara Gut-Behrami qui s'est offert pour la première fois l'or olympique, sa deuxième médaille à Yanqing après le bronze du géant.
- Décision du TAS avant mardi -
"C'est génial d'avoir réussi à skier comme ça, c'était facile à skier avec cette neige. C'est une piste qu'on ne connaissait pas. On n'a même pas eu les entraînements de descente, donc c'était l'inconnue", a résumé Gut-Behrami qui n'a pas été épargnée par les blessures.
L'Américaine Mikaela Shiffrin, éliminée en slalom et en géant, est restée loin du podium (9e).
Son épreuve n'est programmée que mardi, mais Kamila Valieva, grande favorite pour l'or, suscite beaucoup d'intérêt et de spéculations. Celle qui a permis à la Russie de remporter l'épreuve par équipes s'est entraînée normalement vendredi matin, quoique brièvement.
Peu après cet entraînement, coup de tonnerre: l'ITA, l'instance chargée des contrôles antidopage durant les JO, annonce que la prodige de 15 ans a été contrôlée positive à la trimétazidine lors d'un test effectué le 25 décembre dernier au cours des Championnats de Russie.
Notifiée du contrôle positif mardi --soit au lendemain de la victoire de l'équipe russe sous drapeau neutre dans la compétition par équipes à Pékin à laquelle elle a participé-- l'agence antidopage russe a alors suspendu Valieva "provisoirement avec effet immédiat", avant que cette suspension ne soit levée.
Sa participation à la suite des Jeux de Pékin est désormais suspendue à une décision du Tribunal du sport (TAS), saisi par le CIO et la fédération internationale de patinage (ISU), attendue avant le début de la compétition individuelle femmes mardi.
En patinage de vitesse, le Suédois Nils Van der Poel a ajouté à son titre sur 5000 m celui du 10.000 m, avec un record du monde à la clef, devant le Néerlandais Patrick Roest, déjà médaillé d'argent sur 5000 m, et l'Italien Davide Ghiotto.
Van de Poel est le seul à troubler l'insolente domination des Pays-Bas sur la glace de l'Anneau national de Pékin.
M.Pacheco--LGdM