Le leader chinois des VTC Didi rouvre aux nouveaux utilisateurs
L'application de VTC chinoise Didi a accepté de nouveaux utilisateurs lundi pour la première fois depuis 2021, après une énorme amende infligée en juillet par les autorités locales pour violation des règles en matière de sécurité des données.
Le "Uber chinois" a annoncé dans un communiqué avoir corrigé le tir concernant ces problèmes et assuré que "l'entreprise (allait) prendre des mesures efficaces pour garantir la sécurité" de sa plateforme.
En juillet 2021, l'application s'était vue supprimer des services de téléchargement et les autorités avaient interdit à Didi d'enregistrer de nouveaux utilisateurs, peu après son entrée en Bourse à Wall Street.
L'entreprise avait acté son retrait en décembre de la même année.
Une enquête avait jugé que sa politique de collecte des données était en "sérieuse violation" des règles en la matière.
En juillet 2022, le régulateur de l'internet lui a infligé une amende d'1,2 milliard de dollars notamment pour avoir analysé les données de passagers à leur insu et stocké des informations personnelles de plus de 57 millions de chauffeurs dans un format insuffisamment sécurisé.
Didi fait partie des nombreux fleurons de la tech chinoise à avoir été sévèrement touchés par les mesures restrictives dans le secteur, qui ont fait perdre depuis 2021 des milliards de dollars à plusieurs géants du numérique locaux.
Certains ont été ciblés pour leur comportement monopolistique tandis que d'autres comme Didi ont été épinglés pour des questions de cybersécurité nationale.
La réouverture du leader chinois du VTC aux nouveaux utilisateurs est le dernier signal d'assouplissement en date, alors que la Chine tente de rebooster son économie, sérieusement affectée par trois années de politique anti-Covid très dures.
En mai, le Premier ministre Li Keqiang avait appelé à aider les entreprises de la tech à entrer en Bourse, en Chine comme à l'étranger.
Mais les acteurs du secteur sont toujours surveillés de près. Lundi, le mastodonte Tencent, coté à Hong Kong, a fait état de "problèmes de corruption et de fraude" dans ses rangs et annoncé le licenciement d'une centaine d'employés, dont certains ont été signalés à la police.
A.Sandoval--LGdM